Sécurité alimentaire : Une priorité absolue pour le Mali, le Burkina Faso et le Niger

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L’Azalaï Hôtel Salam de Bamako abrite, depuis hier Mardi, le séminaire sous-régional sur la restitution de l’étude d’évaluation du système d’alertes précoces dans la région Liptako Gourma : Burkina Faso, Mali, Niger. Organisé par la Fondation Konrad Adenauer Stiftung (KAS), cette initiative dénommée «Un Monde sans faim» vise à approfondir l’assise politique et sociale de la sécurité alimentaire dans les pays ci-dessus cités. La cérémonie d’ouverture était présidée par le ministre Commissaire à la Sécurité Alimentaire du Mali, Oumar Ibrahim Touré en présence des représentantes résidentes de la Fondation KAS d’Abidjan et du Mali respectivement Mme Elke Erlecke et Christina Wagner.

Deux jours durant, les participants venus du Mali, du Burkina Faso, du Niger, du Bénin et de la Côte d’Ivoire vont échanger afin de formuler des recommandations fortes pour aller vers une prise de décision visant à améliorer la sécurité alimentaire. Dans son discours d’ouverture, le ministre Commissaire à la sécurité alimentaire, Oumar Ibrahim Touré a indiqué qu’aujourd’hui, les pays du sahel font front au changement climatique, à la croissance démographique, à l’insécurité. Plus que jamais, dira-t-il, le développement et la réduction de la pauvreté sont des tâches d’une grande complexité et à longue haleine. Pour lui, la question de la sécurité alimentaire est à la fois cruciale et une priorité absolue dans la sous-région.

Face à ces défis, comment peut-on renforcer les systèmes techniques en place ? Et comment pourrait-on mieux soutenir le travail de développement économique et social au cours des années à venir ? En guise de réponse à ces questions, a expliqué M. Touré, la Fondation Konrad Adenauer (KAS) est une institution allemande renommée pour son expertise dans les questions de gouvernance et de  participation démocratique a lancé le projet «Un Monde Sans Faim». Et d’ajouter que cette initiative vise à approfondir l’assise politique et sociale de la sécurité alimentaire au Niger, au Mali et au Burkina. «Pour préparer le terrain, la Fondation a commandité une étude des systèmes d’alerte précoce et de possibles pistes d’action d’engagement social et politique pour renforcer la sécurité alimentaire. Ce rapport commandé à Chatham House institut indépendant des affaires internationales, basé à Londres (Grande Bretagne) est le fruit d’un voyage de recherche à travers le Burkina, le Mali et le Niger» a-t-il dit. Selon lui, le rapport conclut avec des recommandations : «il suggère de possibles initiatives pour renforcer les systèmes d’alerte précoce et approfondir leur assise sociopolitique. L’objectif fondamental est d’encourager l’émergence d’une économie rurale résiliente, capable de s’adapter au changement climatique, assurer la sécurité alimentaire au long terme et améliorer les revenus des ménages».

Moussa Dagnoko

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