Securité alimentaire : Le CSA fait le point de son plan d’action d’urgence 2012-2013

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Le plan d’action d’urgence alimentaire 2012-2013 a coûté  environ 15,5 milliards de F CFA  à l’Etat malien pour  satisfaire la demande alimentaire de plus de 4,6 millions de personnes vulnérables recensées dans 210 communes de notre pays. L’information a été donnée hier en faveur de la 10ème  session ordinaire du conseil d’administration du Commissariat à la sécurité alimentaire (CSA) par le ministre de l’Agriculture, Baba Berthé, représentant le Premier ministre en présence de la représentante du PAM, Mme Sally Haydock et du Commissaire à la sécurité alimentaire, Cheick Sidi Yaya Diaby.

 

 

Le Commissariat à la sécurité alimentaire (CSA) a tenu hier jeudi 15 août 2013 au CICB, sa 10e  session ordinaire du conseil d’administration. A l’ordre du jour, l’évaluation des acquis et faiblesses du  plan d’action d’urgence alimentaire 2012-2013 ; l’examen, et adoption du nouveau plan 2013-2014.

Selon le ministre de l’Agriculture, Baba Berthé, cette session se tient dans un contexte marqué par une double crise sécuritaire et institutionnelle qui n’a pas manqué d’affecter négativement la sécurité alimentaire des populations, notamment des plus vulnérables.

 

S’agissant du plan d’action d’urgence de réponses aux difficultés alimentaires de 2012-2013, le ministre a souligné  les efforts fournis par l’Etat malien et ses partenaires techniques et financiers pour avoir pris en charge plus de 4,6 millions de personnes vulnérables recensées dans 210 Communes des 8 régions du pays. Pour sa mise en œuvre et cela malgré, la crise sécuritaire et institutionnelle, l’Etat a consenti  des efforts considérables en mobilisant environ 15,5 milliards de F CFA, a expliqué Pr. Baba Berthé.

 

Au plan alimentaire et nutritionnel, en dépit de bonnes productions agro-sylvo-pastorales de la campagne 2012-2013, les évaluations du Système d’alerte précoce (Sap) et l’enquête économique des ménages ont débouché, a indiqué le ministre, pour la bande sahélienne sur des résultats peu reluisants, en particulier dans les zones de conflit et leurs environs immédiats. A cet effet, il a été établi que  188,532 personnes sont en crise alimentaire, 1 207803 personnes en difficulté alimentaire contre 2 073 162 personnes  en difficulté économique. Dans ses zones, il existe un besoin d’intervention de l’Etat et de ses partenaires pour près de 45 000 tonnes de céréales, a fait constater le ministre Berthé.

 

Le ministre a par ailleurs déploré les difficultés de mobilisation des ressources financières dans le cadre de la mise en œuvre du dispositif de prévention et de gestion des crises alimentaires.

Le discours du ministre a été largement partagé par la représentante du Programme alimentaire mondial (PAM), Mme Sally Haydock qui a surtout insisté sur la coordination et la mise en œuvre du nouveau Plan nationale de sécurité alimentaire (PNSA). La représentante a aussi réitéré la disponibilité des PTF à accompagner notre pays et toute la sous-région.

  Yacouba Doumbia

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