La Fondation Konrad Adenauer Stiftung à travers le Projet «Un seul monde sans faim» organise un atelier de formation à l’intention des hommes de médias, en matière de gouvernance dans la sécurité alimentaire et nutritionnelle au Mali. Cette formation se tient du 1er au 03 décembre 2016 à l’hôtel Salam.
La cérémonie d’ouverture a eu lieu jeudi 1er décembre 2016 en présence de Mme Dembélé Hawa Sow Cissé, coordinatrice régionale du projet, et Dado Camara, représentante de la Maison de la Presse. Pour la coordinatrice, l’objectif de la formation est d’outiller les journalistes pour mieux prévenir les crises dans la sécurité alimentaire par la promotion des principes de bonne gouvernance.
Durant trois jours, une vingtaine d’hommes de médias vont apprendre avec d’éminents consultants plusieurs modules fondamentaux concernant la sécurité alimentaire, notamment les politiques de la gouvernance de la sécurité alimentaire et nutritionnelle au Mali, et la charte de prévention et de gestion des crises alimentaires.
Le module concernant les politiques de la gouvernance de la sécurité alimentaire a été exposé par l’ancien secrétaire exécutif de CILSS, Pr. Alhousseini Bretaudeau. Selon lui, l’insécurité alimentaire et nutritionnelle constitue une problématique mondiale qui en fait le premier des Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD) ou ODD ainsi libellé : «Eliminer la pauvreté et la faim dans le Monde». Comme statistique, il a signalé que plus de 795 millions de personnes dans le monde, soit 1 personne sur 9, souffrent de faim. En Afrique sub-saharienne, une personne sur 4 souffre de la faim soit 25%; au Mali, 1,1 million de personnes souffraient de la faim entre 2005 et 2007, soit environ 7%.
Aux dires de l’ancien secrétaire exécutif, les raisons majeures de l’insécurité alimentaire et nutritionnelle sont : l’instabilité des facteurs climatiques complexifiée par le changement climatique (sécheresse des années 1972-1973, 1977-1979, 1982-1983, 1985-1987 et 2004-2005) ; la faible adaptabilité des systèmes de production aux fluctuations et changements climatiques ; la volatilité des prix des denrées alimentaires (situation de 2007-2008) ; la pauvreté récurrente ; la mauvaise gouvernance.
En dépit des conditions extrêmement difficiles, le formateur a reconnu que la faim recule un peu partout dans le monde et au Mali en particulier, où l’on est passé de 1,4 million en 1990-1992 à 1,1 million en 2005-2007 de personnes souffrant de faim. Au Mali, entre 2014-2016, on table sur au moins de 5% de personnes souffrant de faim.
Wassolo