Le lancement officiel de la mise en œuvre de 14 projets destinés à contribuer au renforcement de la sécurité alimentaire au Mali a eu lieu vendredi 30 mai à l’Ambassade des USA à Bamako. Cette activité s’inscrit dans le cadre du Programme de vivres pour le progrès signé en 2006 entre le département de l’agriculture des Etats-Unis et le ministère des Affaires étrangères du Mali. Cette cérémonie marque également le début de la formation des responsables des 14 projets maliens bénéficiaires.
Le lancement a commencé avec le discours d’ouverture de l’Ambassadeur des USA au Mali, Mary Beth Léonard, qui s’est adressée à ses interlocuteurs en ces termes : «An balimaw, aw ni sogoma» (Bonjour, en bamanakan). Cette phrase lui permettra de capter l’attention de toute l’assistance, pour rappeler que suite aux événements de 2012, l’exécution dudit programme a connu des perturbations et ce n’est que cette année qu’on pense pouvoir y arriver. «À cause des événements de 2012, le programme a dû être suspendu jusqu’à cette année. Je suis ravie de voir que nos deux gouvernements ont récemment choisi ensemble les quatorze récipiendaires finaux après les délibérations du Comité technique conjoint», a-t-elle précisé.
À l’en croire, à travers l’Initiative alimentaire pour l’avenir, les Etats-Unis se sont engagés à donner une meilleure amélioration de la sécurité alimentaire dans le monde, plus précisément au Mali. «Les domaines d’activités auxquels s’intéressent ces quatorze projets sont le maraîchage, la culture intensive de blé et de riz, la pisciculture, l’embouche ovine, l’hydraulique villageoise pour les personnes et les animaux, et une plateforme multifonctionnelle», a-t-elle révélé.
Avant d’enchaîner : «Ces projets vont contribuer à assurer la sécurité alimentaire au niveau de 33 villages dans les sept régions du Mali et le District de Bamako. Ils vont avoir un impact direct sur 3000 bénéficiaires dont 90% sont des membres d’associations féminines et de jeunes. Dix Ong locales seront impliquées dans la mise en œuvre des projets, en assurant l’assistance technique et le renforcement des capacités des bénéficiaires. Plusieurs personnes en bénéficieront indirectement à travers des formations, la fourniture de produits et des services, et des emplois temporaires».
Pour la réussite de ces projets, Mary Beth Léonard a invité les récipiendaires à s’investir à fond afin de servir d’exemple aux yeux des citoyens. Pour cela, dit-elle, chacun devra se sentir concerné ; s’impliquer dans la chose pour entreprendre des actions aussi minimes soient-elles.
«La pérennisation de toutes ces activités relève de votre responsabilité, vous, les bénéficiaires. Nous nous réjouissons à l’idée de travailler étroitement avec vous pendant que vous vous acquittez de votre responsabilité en contribuant de façon concrète à l’avenir du Mali», a-t-elle conseillé.
Après l’intervention de Mme l’Ambassadeur, le Directeur des Amériques, du ministère des affaires étrangères, Fidèle Diarra, a rappelé que ce lancement témoigne des bonnes relations d’amitié et de coopération qui existent entre le Mali et les Etats-Unis d’Amérique. Cette convention, dévoile-t-il, signée entre le Mali et les Etats-Unis le 18 août 2006, a permis la vente de 7513,430 tonnes de blé et 4444,650 tonnes de farine pour un montant de 1.127 014 500 et 1 136 513 000 de Fcfa.
«Ces montants ont permis de contribuer à renforcer le dispositif de sécurité alimentaire à hauteur de 1 026 144 171 Fcfa ; de financer un programme de formation pour le compte du ministère de l’Agriculture ainsi qu’un portefeuille de projets relevant de la gestion de l’eau et l’irrigation, de la mise en place ou de la consolidation des banques de céréales, de l’élevage, de la pêche et l’agroforesterie, du renforcement de la capacité des organisations locales dans la gouvernance et la gestion technique des programmes agricoles et de sécurité alimentaire», a indiqué le Directeur des Amériques, Fidèle Diarra.
Selon lui, un comité technique conjoint a été mis en place pour permettre une meilleure gestion du programme. Ce comité technique conjoint est, d’après les termes de l’accord, un cadre de coordination et de concertation comprenant les représentants de l’Ambassade des Etats-Unis d’Amérique au Mali, du Commissariat à la sécurité alimentaire, des ministères chargés du Commerce et de l’Agriculture et de l’Office des produits agricoles du Mali (Opam).
Fidèle Diarra a enfin remercié le gouvernement américain et plus particulièrement Mme l’Ambassadeur des USA au Mali, pour les aides apportées à notre pays dans sa lutte contre la pauvreté et pour le bien-être de nos populations.
Massitan KOÏTA (Stagiaire)