En plus de l’augmentation de sa …maigreur, le pain vient de connaître une augmentation de son prix. Fait révélateur du cran des boulangers de l’incapacité des associations de consommateurs et de l’Etat.
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Mépris pour les consommateurs ou mercantilisme exagéré des boulangers ? En tout cas, cette énième augmentation du prix du pain est mal accueillie par les consommateurs qui n’en ont pas été avertis avant. Les associations de consommateurs semblent jouer au mort face à la situation. Au ministère de l’Economie, de l’industrie et du commerce, on regarde les boulangers faire à leur guise. Surprise des consommateurs le matin du mercredi 14 novembre à leur réveil : le prix de la baguette de pain qui avait diminué de poids il y a seulement quelques semaines, est désormais de 300FCFA, soit une augmentation de 50 F. C’est en effet contre toute attente et sans consulter les membres du cadre de concertation de la ‘’filière pain/farine’’, que les boulangers ont unilatéralement procédé à cette augmentation.
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Pas de réaction connue pour l’heure au ministère de l’Economie, de l’industrie et du commerce. Quant aux associations de consommateurs, elles semblent avoir d’office jeté l’éponge. Le président du Regroupement des consommateurs du Mali (Redecoma) nous a joints au téléphone, mais juste pour s’indigner que la mesure est unilatérale et qu’il a demandé aux consommateurs de boycotter le pain. M. Soumounou est sans doute le premier à savoir la portée d’un tel appel, aussi lance-t-il résigné‘’ Nous ne sommes pas d’accord, mais nous n’allons pas marcher pour qu’on nous entende…’’
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Il est vrai que le Mali n’est pas le Maroc où, il y a peu, une augmentation du prix du pain a plongé le pays dans des grèves incessantes. Les associations de consommateurs et autres organisations de la société civile avaient contraint le gouvernement à trouver une solution idoine au problème. D’autres diront certainement que comparaison n’est pas raison. Mais, nous persistons à croire que les organisations de la société civile malienne ont baissé les bras là où elles avaient surtout l’occasion de justifier leur existence.
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Incapables ?
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Nos associations de consommateurs ont-elles les moyens de leur politique ? Evoluent-elles dans un environnement qui ne perçoit pas nettement leur rôle ? Leur voix ne porte pas. Elles sont rarement écoutées pendant les quelques rencontres auxquelles on les convie pour certainement amuser la galerie.
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Pourquoi ne changeraient-elles pas de fusil d’épaule au lieu de se contenter d’invoquer leur incapacité face à la montée des prix des denrées de large consommation?
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Alhassane H Maïga
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