La nouvelle brasserie Bamakoise (NBB) est, aujourd’hui, au cœur d’une série de scandales. Il s’agit de la dégradation de l’environnement du village de N’Gabacoro qui l’abrite et la mauvaise qualité de ses boissons dont les lots, comme l’exige les textes, ne sont pas soumis à l’analyse du Laboratoire national de la santé (LNS) avant leur mise sur le marché. Madiou Simpara et les agents dont il a débauchés de la Brasserie du Mali (BRAMALI) peuvent-ils prouver que chaque lot de production est analysé avant d’être ventilé?
Selon des sources dignes de foi, les boissons produites par la NBB auraient causé de violents maux de ventre à certains consommateurs. Du coup, aujourd’hui, de nombreuses personnes se demandent si ses produits sont soumis à des analyses préalables comme le veut la loi. En tout cas, dans le but de préserver la santé publique un Etat digne de ce nom doit, au moins, prendre ses responsabilités en faisant analyser dans un laboratoire de référence internationale les produits de NBB, à savoir boissons et eau Kawsar. Ce travail fait partie des missions régaliennes d’un Etat.
Sinon, semble-t-il, on est en train de tuer en douce au nom de la quête folle de la fortune, comme si les pauvres consommateurs Maliens n’ont pas droit à la protection. C’est pourquoi, dans notre parution n°32 du 24 juin 2010, nous avions décrié la grande pollution dont sont victimes les populations de N’Gabacoro Droit de Moribabougou à cause des activités industrielles de NBB. Ce problème surgit au moment où tous les pays du monde s’investissent, à coup de milliards, dans la protection de l’environnement. En témoigne, la rencontre la semaine dernière à Bamako, des ministres africains de l’environnement qui a fait de notre capitale un symbole de la lutte contre le changement climatique.
La prolifération des usines au Mali n’est-elle pas due au manque de contrôle sanitaire? Il est évident que plusieurs de ces usines comme NBB ne fonctionne pas conformément aux normes prévues par la loi. A preuve, les journalistes présents le 18 mai denier à la Maison de la presse, pour une couverture ont été victimes de malaises après avoir consommé l’eau Kawsar périmée ‘’made in NBB’’. Ils se souviendront longtemps des vomissements et diarrhées qui ont failli les envoyer dans l’autre monde.
Pourtant, la loi exige à toute usine fabriquant des aliments de soumettre chaque lot de production à l’analyse préalable du Laboratoire national de la santé (LNS). La nouvelle brasserie Bamakoise fait-elle analyser le sien avant la mise sur le marché? Cette question qui vaut un pesant d’or peut soulever des implications à un certain niveau.
A la lumière de ce que racontent les consommateurs des boissons NBB, on pourrait sans risque de se tromper dire que cette usine ne respecte pas la réglementation nationale. Et pourquoi le service de contrôle et de réglementation fonctionnant au frais de l’Etat à coût de plusieurs centaines de millions de Cfa, ne se donne-t-il pas la peine de jouer le rôle qui est le sien? C’est-à-dire, en réprimant les usines, restaurants et gargotes qui ne se conforment pas à la loi? Ses responsables se sont-ils achetés?
Si l’on dénombre le nombre de malades qu’aurait fait à N’Gabacoro Droit la NBB à cause de ses eaux usées déversées à ciel ouvert détruisant la biosphère par l’émanation de gaz et la fabrication des boissons nuisant à la santé, on pourrait s’attendre dans les jours à venir à la fermeture pure et simple de l’usine NBB. On doit même entamer une poursuite judiciaire contre ses responsables pour avoir délibérément porté atteinte à la santé des populations.
Le guide