L’Alliance Globale pour la Résilience au Sahel et en Afrique de l’Ouest scelle ainsi l’engagement solidaire et coordonné de la communauté internationale autour de l’agenda ouest-africain pour la réduction structurelle et durable de la vulnérabilité alimentaire et nutritionnelle au Mali.
Le pays qui fait figure de pionnier dans la sous-région à avoir adhéré à l’alliance sera parmi les premiers à adopter ses « Priorités Résilience Pays » (PRP), a souligné Andrzej Bielecki. Il ajoutera que nous devons travailler ensemble à l’opérationnalisation de l’Alliance au Mali et s’attaquer aux causes structurelles de la vulnérabilité alimentaire et nutritionnelle chronique qui affecte une large frange de la population malienne.
Il poursuivra que nous devons tous nous mobiliser pour appuyer les efforts du gouvernement autour du cadre fédérateur que représentent les Priorités Résilience Pays.
Quant à la représentante de la FAO, Mme Fatouma Seid a fait savoir qu’à l’horizon 2050, la planète devrait compter plus de 9 milliards d’habitants et la population du seul continent africain devrait atteindre les 2 milliards d’habitants. La pression sur les ressources naturelles et alimentaires sera donc considérable et sera fortement exacerbée par toute crise ou catastrophe survenant dans ce contexte. Les défis restent nombreux et il nous appartient de les relever sans plus tarder.
C’est pourquoi, dira-t-elle que nous nous réjouissons que le Mali dispose aujourd’hui d’un document qui définit ses priorités résilience pays à l’horizon 2035 et un Plan d’Action quinquennal soumis à notre attention pour validation. Certes, d’autres activités et documents devront compléter le processus. Mais avec l’adoption de ces deux documents cadres, un grand pas aura déjà été franchi.
Pour sa part, le ministre Ousmane Koné affirma qu’à l’instar des 16 autres pays de l’alliance, de la CEDEAO, de l’UEMOA et du CILSS, le Mali est engagé à renforcer la résilience des populations les plus vulnérables à travers la constitution d’une Alliance Globale pour la Résilience (AGIR) au Sahel et en Afrique de l’Ouest.
Cet engagement du Gouvernement explique le ministre Koné est consécutif au constat fait de la faiblesse des mécanismes existants de prévention et de gestion des risques de catastrophes.
Bâtie autour de l’objectif « faim-zéro » d’ici à 20 ans, l’alliance à vocation de fédérer les efforts des acteurs de la région et de la communauté internationale autour d’un cadre commun et partagé de résultats. La mise en œuvre de ces politiques s’est traduite par des emprunts auprès des institutions bancaires et des dons aux couches défavorisées.
A l’actif du gouvernement, des programmes comme le PRIA, P2RS et PRAPS dont la composante régionale vient d’être lancée le 15 octobre dernier à Bamako. Tout cela a été rendu possible grâce à l’accompagnement technique du CILSS, dont le Mali assure la présidence en exercice.
Mamadou DOLO