Le président de la République, Amadou Toumani Touré, n’est pas allé par le dos de la cuillère pour contester les chiffres de l’Unicef et d’Eds IV sur la malnutrition au Mali. ”Je ne suis même pas d’accord avec ces chiffres…”, a lancé ATT le 8 juin dernier lors de sa conférence de presse annuelle, à Koulouba. Selon ATT, ceux qui ont donné les chiffres ne connaissent pas le Mali, encore moins les habitudes alimentaires des populations.
Au Mali, selon les données de l’Eds IV, la malnutrition touche près de 1 million d’enfants de moins de 5 ans. 800. 000 d’enfants, dont 1 sur 4 souffrent d’insuffisance pondérale. 38% des enfants de moins de 5 ans souffrent de malnutrition chronique, 15,2% des enfants de moins de 5 ans souffrent de malnutrition aiguë, pour un niveau d’alerte international fixé à 10%. Le hic est que, ATT et son ministre de la santé ne sont pas sur la même longueur d’onde. Car le ministre de la santé, lors de la journée internationale de la malnutrition, a utilisé les chiffres contestés par son patron pour sonner l’alerte. Mais en ce moment, il ne savait pas certainement que l’imprévisible ATT allait contester ses chiffres.
Pluies provoquées 2010 – 2011
Plus de 3 milliards F CFA seront investis
C’est à la faveur d’une cérémonie organisée, le jeudi 10 juin dernier à l’aéroport international de Bamako Sénou, que le Programme de pluies provoquées pour la campagne agricole 2010 – 2011 a été lancé.
Lancée devant un parterre de ministres dont celui de l’équipement et des transports, Hamed Diané Séméga, celui de l’agriculture Agatham Ag Alassane ou encore celui de l’administration du territoire et des collectivités locales, le général Kafougouna Koné, l’opération pluies provoquées de cette année a un budget prévisionnel de 3 170 000 000 F CFA dont 2 500 000 000 F CFA ont été inscrits au BS/2010.
Un montant complémentaire de 670 000 000 F CFA reste à mobiliser pour la bonne exécution de la présente campagne.
Selon les spécialistes, le Programme de pluies provoquées a contribué non seulement à réduire l’impact néfaste du déficit pluviométrique sur la campagne agricole, pluviale mais aussi au bon remplissage des barrages hydro-électriques, des cours d’eau, avec des effets
Gouvernance au Mali
Me Amadou T. Diarra tance Alpha et ATT
Invité pour animer une conférence à l’occasion du 1er anniversaire du parti convention pour la renaissance (Cr Mali – Gnétaga), Me Amadou Tieoulé Diarra a dressé presque un bilan sombre de la gestion de la troisième République. Que ce soit Konaré ou ATT, il n’a épargné personne. Les débauchages de militants a, selon lui, perverti le multipartisme obtenu au prix du sang. Ce qui fait qu’il y a un problème de stabilité au sein des partis politiques. Alors, souligne-t-il, il est difficile de voir une République démocratique sans partis politiques. A l’avènement de la démocratie, des grandes questions ont été posées sans trouver de réponses, at-il lancé. Il cite par exemple le fameux réseau du régime Konaré: ”les 22 milliardeurs” composés de 16 fonctionnaires et de 6 operateurs économiques qui ont été décriés par le Fmi. Même si le président ATT a passé l’éponge sur une aussi grave affaire, at-il martelé. Pour ce qui est du cas ATT, Me Amadou Tiéoulé Diarra constate que l’une des entorses graves à la démocratie est le consensus. Pourtant, explique-t-il, la démocratie est le fait partisan. Et que chaque camp doit jouer son rôle, la majorité gouverne et l’opposition demeure un contre-pouvoir. Mais, selon lui, c’est le contraire depuis le régime Konaré qui avait proposé un gouvernement de large ouverture.
Convention pour la renaissance
La gestion du pays blâmée !
Pour une formation politique qui, à sa création comptait 19 700 adhérents et qu’au moment où elle fête son premier anniversaire vient d’avoir en son sein un total de 63 505 membres, ils ont de quoi se réjouir. Et c’est le secrétaire général adjoint de la convention pour la renaissance (Cr Mali Gnétaga), Jean-Pierre Dakouo qui a fait le diagnostic de la situation politique actuelle du pays. Le parti exige l’ouverture de débats publics autour des questions de la nation ; ce qui est vraiment nécessaire à la vie politique. L’attitude des dirigeants de la 3è république reste constante par rapport à la gestion des fonds publics, selon le secrétaire général adjoint de ce jeune parti. Il s’agit de l’opacité entretenue sur la privatisation des sociétés d’Etat. Le parti regrette que les sociétés d’Etat aient fait l’objet de pillage avant d’être livrées à de liquidations sauvages. La Cr-Mali-Géntaga constate amèrement que le Mali reste l’un des pays les plus pauvres de la planète ; alors même que le pays dispose de ressources naturelles très importantes. Parmi ces ressources, les mines qui sont exploitées dans de conditions très obscures et qui ont d’impacts néfastes sur l’environnement.
Eau
" La nappe phréatique de Kidal a tari "
L’information semble dépasser l’entendement. Mais pourtant c’est le premier responsable du pays, en la personne du président ATT qui a fait l’alarmante déclaration ; lors de sa traditionnelle conférence de presse du 8 juin. " La nappe phréatique de la ville de Kidal a tari, il va falloir trouver des moyens pour creuser plus profondément pour que les populations arrivent à se procurer de l’eau ", a lancé en substance le président ATT. Toute chose qui inquiète la population qui, au-delà de l’aridité des sols de la région, souffre depuis plusieurs mois de pénurie alimentaire.
Huileries du Mali
ATT prône un toilettage
Le Mali compte aujourd’hui environ trente huit (38) huileries modernes. La plus grande et la plus connue étant la société Huicoma gérée bon an mal an par le Groupe Tomota. Mais les 3 /4 de ces unités industrielles ne répondent pas aux normes hygiéniques ; donc impropres à la consommation. Aussi ATT promet-il un assainissement du domaine : " On doit faire un toilettage hygiénique des 38 usines que compte notre pays ! " Une chose qu’attend impatiemment d’ailleurs une frange importante des consommateurs des oléagineux du Mali. La consommation d’huile de qualité douteuse est cause de plusieurs maladies intestinales. Donc un danger pour la santé.
