Les partenaires techniques et financiers sont fortement mobilisés pour la relance du développement de notre pays. Après la conférence très réussie des amis de notre pays à Bruxelles le 15 mai dernier et les importantes promesses faites par les partenaires techniques et financiers à travers la coopération bilatérale et multilatérale, l’heure est à la concrétisation des engagements. Il faut dire que la bonne tenue du premier tour de l’élection présidentielle a beaucoup plaidé pour cette mobilisation des amis du Mali.
Ainsi, après le Fonds monétaire international et la Banque mondiale il y a deux mois à travers le financement du programme sélectif d’appui au redressement post-conflit et de soutien des objectifs de développement à long terme à hauteur de 50 millions de dollars de l’IDA (soit près de 28 milliards de Fcfa) et l’Union européenne qui a mobilisé il y a juste un mois un important fonds de 90 millions d’euros (soit 59 milliards Fcfa), c’est au tour de la Banque islamique de développement (BID) de traduire en actes les engagements pris lors de la conférence de Bruxelles. La Banque islamique de développement vient d’accepter de participer au financement du Projet de renforcement de la résilience, afin de lutter contre l’insécurité alimentaire en mettant à la disposition de notre pays un important fonds de 23,71 millions de dollars, soit environ 12 milliards de Fcfa.
La convention marquant la mise à la disposition de ce fonds à notre pays a été paraphée hier à l’Hôtel des finances par le ministre de l’Economie et de l’Action humanitaire, Mamadou Namory Traoré et le vice-président de la Banque islamique pour le développement, Birama Sidibé. C’est en présence du ministre de l’Agriculture, Baba Berthé.
Cette enveloppe de 12 milliards Fcfa est destinée à soutenir le projet de renforcement de la résilience. Il s’agit à travers ce fonds de contribuer à juguler la sècheresse et la famine qui ont cours dans notre pays après les années de mauvaise pluviométrie et à restaurer les acquis réalisés sur le plan économique et social.
Dans son intervention, le vice-président de la BID, Birama Sidibé a souligné l’importance particulière que revêt la signature de cette convention pour son institution qui concrétise ainsi un engagement pris lors de la conférence des amis du Mali à Bruxelles. Cet appui, ajoutera t-il, contribuera à lutter contre l’insécurité alimentaire au Mali. Il a salué la bonne tenue du premier tour de l’élection présidentielle dans notre pays, avant de souhaiter la bonne poursuite de ce processus. Birama Sidibé a aussi réaffirmé l’engagement de son institution à accompagner notre pays dans ses efforts de développement.
Le ministre de l’Économie et de l’Action humanitaire a salué l’engagement de la BID à soutenir le développement de notre pays. En effet, précisera Mamadou Namory Traoré, ce projet s’articule autour de cinq composantes, notamment l’amélioration de la disponibilité et de l’accès à l’alimentation humaine et animale, la réhabilitation et la préservation des moyens de subsistance en milieu rural, le renforcement de la résilience au changement climatique et le renforcement de la sécurité alimentaire. « Le projet permettra de reconstituer le stock alimentaire national jusqu’à 35.000 tonnes de mil/sorgho, afin de permettre au gouvernement de fournir en cas d’urgence des vivres alimentaires et d’effectuer des interventions de ventes subventionnées dans les zones structurellement déficitaires en produits alimentaires, réapprovisionner les banques de céréales alimentaires pour animaux avec un stock d’aliments de 9500 tonnes au profit des communautés d’éleveurs. « Le projet vise également à appuyer les populations les plus pauvres, en particulier les petits agriculteurs dont la production est vulnérable et les pasteurs et agro-pasteurs dont les bétails sont menacés pendant les mauvaises années », a développé le ministre Traoré tout en assurant que le gouvernement prendra toutes les dispositions nécessaires à la bonne exécution de ce projet.
Mamadou Namory Traoré a remercié la BID pour son accompagnement constant afin d’aider notre pays à sortir d’une crise politico-institutionnelle et sécuritaire sans précédent et à emprunter le chemin du développement.
D. DJIRE