Débutés en 2010, les travaux d’aménagement de 2 500 hectares à M’Bewani, Zone Office du Niger, ont pris fin en 2013. Financés par l’Union Européenne moyennant une enveloppe globale d’environ 19 milliards de FCFA, ils ont été remis, le 31 mars dernier, par l’Ambassadeur de l’Union Européenne auprès du Mali, Richard Zink au Premier ministre, Oumar Tatam Ly.
La cérémonie de remise de ces importants aménagements s’est déroulée à M’Béwani (cercle de Niono) dans l’allégresse générale, en présence du ministre délégué à l’Elevage, à la Pêche et à la Sécurité Alimentaire, Nango Dembélé, qui représentait le ministre du Développement Rural, empêché. Etaient également présents le ministre de l’Environnement et de l’Assainissement, Ousmane Ag Rhissa, et les autorités régionales et locales.
Les populations, venues du Kala, du Kounari et autres terroirs, le visage illuminé par une joie immense, s’évertuaient à extérioriser leur bonheur, en esquissant des pas de «kotèba», la danse de l’escargot, venue des tréfonds du folklore bamanan. Les masques dogon étaient également de la fête.
Le jeu en valait certainement la chandelle, car le projet structurant a toutes les chances d’apporter un mieux-être substantiel dans la vie des bénéficiaires des 2 256 exploitations familiales, dont 592 femmes et 805 jeunes. Les travaux ainsi réalisés, comme le relèvera, à juste titre, le ministre Nango Dembélé dans son allocution, sont une réponse adéquate à l’atteinte de la sécurité alimentaire et dans la lutte contre la pauvreté, particulièrement en milieu rural.
«En effet, il est attendu de ce périmètre un appoint supplémentaire de production de 15 000 tonnes de paddy et de 10 000 tonnes de produits maraîchers, dont la transformation et la commercialisation conforteront notre vision d’agropole que devrait constituer l’Office du Niger à court, moyen et long termes » de souligner le ministre de l’Elevage, de la Pêche et de la Sécurité Alimentaire. Le ministre Dembélé de signaler, par ailleurs, que, dans le cadre de la diversification des sources de revenus, il sera introduit un programme durable de pisciculture et de culture de la pomme de terre et du maïs, qui sont des cultures à forte valeur commerciale, très peu consommatrices d’eau.
En vue d’accroître l’efficience de cet investissement de sécurité alimentaire et de création de richesses, l’Office du Niger entend aussi développer un vaste programme d’installation d’agropasteurs, pour la production de viande et de lait, le long des 42 km du réseau de drainage. Cerise sur le gâteau, le projet comporte également un volet reboisement, portant sur une superficie de 1 000 ha, qui a été conjointement lancé par le Premier ministre, Oumar Tatam Ly, et l’Ambassadeur de l’Union Européenne, Richard Zink, auprès du Mali. Le reboisement sera réalisé, a confié le ministre délégué chargé de l’Elevage, de la Pêche et de la Sécurité Alimentaire, sous forme de travaux à haute intensité de main d’œuvre (HIMO), mettant à contribution les jeunes (hommes et femmes) des villages bénéficiaires et environnants, sous la supervision de trois ONG.
En somme, le projet, qui s’étalera sur 24 mois, va permettre la création d’emplois et procurer des ressources additionnelles d’environ 3,3 milliards de FCFA aux populations rurales. «Pour assurer un plein succès à ces plantations, j’invite les responsables de l’Office du Niger, les exploitants agricoles, les responsables villageois et les ONG à s’investir dans l’entretien, le gardiennage et l’exploitation judicieuse de cette plantation de bois. Les travaux, qui ont commencé en 2010 pour s’achever en 2013, ont porté sur la réalisation de 270 km de canaux d’irrigation et de drainage, 2 ouvrages de régulation, 21 ouvrages de prise et de décharge du secondaire, 15 ouvrages de franchissement, 15 lavoirs et 2 500 ha aménagés» a précisé le ministre Dembélé.
Après avoir remercié l’Office du Niger pour l’initiative d’associer les représentants des paysans des villages, à travers un Comité de Pilotage, le Gouvernement et l’Union Européenne pour les investissements consentis, le porte-parole des bénéficiaires, Badian Traoré, a pris, au nom de ses pairs, l’engagement d’en faire un bon usage et de faire profiter les populations, à travers la commercialisation, du surplus de leurs produits.
«Nous sommes engagés à l’Office du Niger depuis la 2ème partie des années 80. Depuis lors, nous avons contribué à aménager plus de 5 000 ha de périmètres irrigués: 1 500 ha en 1992 à Boky Wèrè I, 1 250 ha en 2005 à Boky Wèrè II et les 2500 ha que nous inaugurons ici, à M’Béwani. Notre engagement dans l’actuel programme s’élève à plus 19 milliards de FCFA, tous sous forme de don» a souligné dans son intervention l’Ambassadeur de l’Union Européenne auprès du Mali, Richard Zink.
«Je prends l’engagement devant vous que l’agriculture irriguée restera parmi les priorités de la coopération Mali – Union européenne. Et non seulement la grande irrigation, mais aussi la petite et la moyenne. Par exemple, en 2013, nous avons engagé environ 28 millions d’euros dans l’irrigation de proximité à Sikasso et à Koulikoro. L’agriculture est un élément-clé de l’économie malienne. En supportant l’agriculture, nous appuyons l’augmentation et la valorisation de la production agricole, la création d’emplois, et nous renforçons la sécurité alimentaire» a poursuivi Richard Zink.
Avant d’ouvrir symboliquement la vanne d’eau, en guise d’inauguration des 2 500 ha, le Premier ministre a tenu à souligner le caractère stratégique des aides de l’Union Européenne en direction du Mali et à l’en remercier chaleureusement. Oumar Tatam Ly de décliner sa vision de l’Office du Niger, une entité qui est au cœur de la stratégie de développement du Mali. Il ne manquera pas d’évoquer les projets majeurs en cours de discussion à l’Office du Niger, comme la reprise des travaux dans le périmètre d’Alatona, soit 8 800 hectares et l’accroissement du canal du Macina, pour 10 milliards de FCFA, qui permettra la mise en œuvre de 60 000 ha sur le périmètre de l’Office du Niger, ou la signature de contrats portant sur des aménagements hydro-agricoles sur le casier de Molodo, pour 3 900 hectares.
Yaya Sidibé
Nul n’est au dessus de la loi » tel n’est pas le cas à la Direction Nationale de l’Administration de la Justice car c’est le Directeur National à l’occurrence Mahamadou Magassouba qui fait l’exception à cette expression. Il monopolise non seulement tout le budget de fonctionnement de la DNAJ mais aussi il ne permet jamais à ce que le cadre organique de son service soit respecté. Comme il aime se déclarer membre incontournable du parti RPM et cela lui fait intouchable et arogant aujourd’hui. Au lieu de Mali dabord ça semble devenir « Mahamadou Magassouba et son parti RPM dabord ». A suivre…
Répondre 😈 ❓
Nul n’est au dessus de la loi » tel n’est pas le cas à la Direction Nationale de l’Administration de la Justice car c’est le Directeur National à l’occurrence Mahamadou Magassouba qui fait l’exception à cette expression. Il monopolise non seulement tout le budget de fonctionnement de la DNAJ mais aussi il ne permet jamais à ce que le cadre organique de son service soit respecté. Comme il aime se déclarer membre incontournable du parti RPM et cela lui fait intouchable et arogant aujourd’hui. Au lieu de Mali dabord ça semble devenir « Mahamadou Magassouba et son parti RPM dabord ». A suivre…
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