Dans son dernier rapport sur les besoins prioritaires des 166 communes les plus vulnérables des régions de Kayes, Koulikoro, Mopti Tombouctou, Gao et Kidal, l’Observatoire du développement humain durable et de la lutte contre la pauvreté (Odhd/LCP), avec la collaboration de l’Institut national de la statistique (Istat), s’est pensé sur le volet de l’agriculture et de la lutte contre la faim. L’analyse a porté sur trois axes, à savoir, l’amélioration de la productivité agricole, le développement des activités génératrices de revenus, l’amélioration de la situation nutritionnelle des pauvres.
Dans le domaine de l’amélioration de la productivité agricole, le rapport indique que les besoins exprimés sont très nombreux. L’ensemble des besoins pour cet axe, dit-il, se chiffrent principalement à 5377 pour l’aménagement des plaines ou des bas-fonds; 1115 pour l’aménagement des marres; 662 pour la réalisation de puits pastoraux; 657 réalisation de périmètres maraîchers. «Pour ces communes, l’aménagement des plaines et bas-fonds apparaît comme une priorité dans le développement en ce qui concerne l’amélioration de la production agricole», déclare le rapport.
Par rapport au domaine de développement des Activités génératrices de revenus (AGR), la synthèse de rapport, souligne que la réalisation des activités génératrices de revenus constitue l’une des priorités de développement exprimée dans les communes de l’initiative 166 notamment en ce qui concerne l’installation de plateformes multifonctionnelle (463) et l’installation de caisse de micro-crédit (207). Les autres besoins principaux en matière de développement des AGR, poursuit le rapport, concernent la construction des centres laitiers, la formation en technique Agr, la régénération bougoutière, la commercialisation des produits maraichers et l’embouche bovine-ovine.
Concernant l’amélioration de la situation nutritionnelle des pauvres, il ressort que les besoins relatifs à la situation nutritionnelle des pauvres concernent l’installation de banques de céréales pour laquelle il faut 419, la création des centres nutritionnels pour enfants malnutris à hauteur de 208.
Pour les recommandations et ou solutions pour la mise en œuvre de cet axe 1 dans les 166 communes, le rapport préconise: poursuivre et renforcer l’opérationnalisation de Loi d’Orientation Agricole (LOA) par l’extension de l’enregistrement, l’immatriculation des exploitations agricoles familiales et des entreprises agricoles, la mise en place des interprofessions et des commissions foncières locales et communales, l’organisation de dispositifs spécifique d’intervention en cas de menace sur la sécurité alimentaire et nutritionnelle; promouvoir l’intercommunalité dans les aménagements et autres investissements; renforcer les capacités et les compétences des agents et des professionnels du secteur; améliorer le cadre institutionnel et les mécanismes d’incitation du secteur privé; mettre en œuvre les stratégies de résilience pour la gestion des crise et s’adapter aux impacts des changements climatiques.
Hadama B. Fofana