Un risque, jugé de plus en plus grand, par les techniciens du laboratoire national de la Santé. Mais aussi, les experts de la chose alimentaire.
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Parce que, cette eau dite « pure et naturelle » est commercialisée, sans l’autorisation du laboratoire national de la santé. Contrairement, à la réglementation en vigueur.
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Cette autorisation, selon une source proche de la direction générale du laboratoire national de la santé, n’est délivrée qu’après une étude du site d’exploitation, une inspection des infrastructures d’extraction et de traitement du produit etc… Ce qui est loin d’être le cas. « Ce produit, à ma connaissance, a été seulement immatriculé. Ce qui ne constitue guère, une autorisation de mise en consommation », ajoute le directeur général du laboratoire national de la santé. Avant de poursuivre : « Après l’analyse des premiers échantillons, ce produit n’a pas subi d’autres contrôles ». Et le Pr Kanouté de menacer : « j’enverrai une équipe de contrôle sur place, afin de tirer cette histoire au clair ». Or, sur la bouteille d’eau « pure et naturelle » d’Oasis, on peut lire ceci : « Eau pure naturelle Oasis. Autorisé par le Ministère de la Santé sous le numéro 003 – 2007/A/LNS ».
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Plus grave, selon une source proche du laboratoire national de la santé, l’opérateur chinois voulait, au début, bâptiser son nectar : eau minérale pure Oasis. Une appellation interdite par le laboratoire national de la santé. « Nous lui avons fait savoir que c’est une usurpation de titre. Car, ce n’est pas une eau minérale », assure notre interlocuteur.
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Aussi, parce que cette « eau pure et naturelle » ne subit aucun contrôle sérieux. Ni à l’intérieur de la structure de production, ni au laboratoire national de la santé où, ses échantillons se font rares. Comme la neige à Kidal.
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Mais pour l’opérateur chinois, décidé à percer le marché malien, peu importe. L’essentiel, c’est de vendre. Au risque, peut –être, d’envoyer le « Con-sommateur » au délà de l’au-délà.
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Pour mettre ses concurrents à mal, il casse les prix. Ainsi, le carton de six bouteilles d’eau Oasis de 1,5 litre coûte 2600 FCFA contre 2800 FCFA pour les eaux minérales Diago et Tombouctou.
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Mieux, ce produit semble bénéficier d’une exonération totale. Les emballages, les étiquettes, les intrants… tout vient de chine. Sans droit, ni taxe.
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Or, l’existence d’une telle structure, au Mali, est censée profiter aux industries, spécialisées dans la fabrication d’emballages, d’étiquettes etc…
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Une concurrence déloyale dénoncée par certains opérateurs économiques, qui ont, déjà, saisi la direction nationale du Commerce et de la concurrence. « Nous invitons la DNCC à procéder à des investigations sur ces pratiques incompatibles avec l’éthique commerciale, en vigueur au Mali et dans l’espace UEMOA », déplorent –ils.
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Mais pour certains techniciens du laboratoire national de la santé, on n’a pas besoin de microscope pour tirer des conclusions sur la qualité de « l’eau pure naturelle Oasis ». Les impuretés, contenues dans les bouteilles, sont perceptibles à l’œil nu, disent –ils.
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Le silence coupable de la DNCC
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Extrait, directement, du sol puis mise en bouteille dans des conditions qui jurent avec les normes en vigueur, l’eau Oasis risque, un jour ou l’autre, de noyer le « Con-sommateur ». Est –ce pour cette raison qu’elle a été refusée par l’Ambassade de chine ?
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En attendant que des analyses approfondies viennent confirmer ou infirmer les rumeurs, de plus en plus, persistantes sur la qualité microbiologique de ce produit, nos autorités continuent de garder la tête sous le sable. A la direction nationale du Commerce et de la concurrence, l’on se veut prudent. Même si l’on reconnaît que le chinetoque n’est pas en règle. Alors, qu’attend t-on pour fermer cette unité industrielle ? Mystère et boule de gomme.
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Si, aujourd’hui, on ne signale aucune victime, « l’eau pure naturelle » Oasis n’est pas sans inquiéter les « Con-sommateurs ».
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En attendant d’y voir plus clair, l’opérateur chinois vaque à ses affaires. Impunément. Et, pire, sans autorisation. Contrairement à la réglementation en vigueur.
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Nous y reviendrons !
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Les Con –sommateurs dans le pétrin
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Le prix du pain connaîtra, dans les jours à venir, une hausse sensible. La baguette de 125 F passera à 150 FCFA, celle de 250 F à 300 CFA. Une décision, prise par les leaders du cadre de concertation de la filière pain. Et transmise, le 08 octobre dernier, au nouveau Ministre de l’Economie, de l’Industrie et du commerce, pour application. Et cela, dès le 15 Octobre, dit -on.
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A l’origine de l’augmentation du prix du pain, précédée le 5 août dernier par une diminution du poids de la miche, la hausse du prix du blé sur le marché international.
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De juillet à octobre 2007, le prix du blé a enregistré une hausse de plus de 102 % sur le marché international. Hausse due au dérèglement climatique, qui a affecté les exploitations agricoles des pays exportateurs (Australie, Argentine, Europe, USA, Canada, Ukraine, Russie) ; l’utilisation, dans les pays exportateurs d’une patrie de leur production, transformée en bio –carburant (Ethanol) ; l’augmentation du coût du fret, liée à l’augmentation du prix du pétrole et la pénurie de stock au niveau mondial.
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Avec l’augmentation du prix du blé sur le marché international, mais aussi les faibles quantités, annoncées pour les prochaines récoltes, l’approvisionnement des pays pauvres et enclavés –comme le Mali –s’annonce difficile. D’ores et déjà, le prix du sac de farine, produit par les Grands Moulins du Mali (GMM), passera de 17.500 CFA à 22.000 CFA. Soit, une augmentation de 26 % sur le sac de farine, contre une hausse mondiale, estimée à 41 % du prix du blé.
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Céréale entrant dans la fabrication de la farine à hauteur de 75 %, le blé est produit, en Afrique, en quantité insuffisante. Notamment, au Maroc, en Egypte, au Nigeria et dans certains pays de l’Afrique de l’Est.
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Promouvoir la culture du blé au Mali
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Dans la zone UEMOA, le blé est produit au Mali et au Burkina Faso. Avec une production moyenne estimée à 5.000 tonnes pour le premier et 3.000 tonnes pour le second.
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Les Grands Moulins du Mali (GMM) constituent le principal importateur de blé au Mali. Chaque année, cette société mobilise 20 milliards CFA pour l’achat de blé. Avec ses partenaires, elle a crée, depuis deux ans, la compagnie Malienne de développement de la culture du blé (CMDB). Elle a pour vocation, d’impulser une nouvelle dynamique à la culture du blé au Mali. Mieux, d’assurer, d’ici cinq ans, l’autosuffisance dans la production du blé, afin de satisfaire les besoins des pays de l’UEMOA.
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Les expériences, réalisées dans les zones de Kogoni, Macina et Koulikoro, se sont avérées concluantes. Avec, souvent, des récoltes atteignant six tonnes à l’hectare.
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En attendant la vulgarisation de ces expériences dans notre pays, le prix du blé ne cesse de grimper sur les marchés mondiaux.
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La diminution du poids de la baguette –de 200 g à 150 g –acceptée le 5 août dernier par les boulangers, n’a pas produit les effets escomptés. Et pour cause.
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Les pertes de production augmentent. Les consommateurs n’étaient pas préparés à voir leur pain diminuer de volume.
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Mieux, le jeu de la concurrence s’est exacerbé entre partisans et opposants à la diminution du poids de la baguette.
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C’est après analyse de cette situation que les leaders du cadre de concertation de la filière pain ont décidé de réajuster, à partir du 15 octobre prochain, les prix du pain. Ainsi, le prix de la baguette passera de 125 F à 150 F et celui du gros pain de 250 à 300 CFA.
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Mais au regard de la hausse vertigineuse du prix du blé sur le marché international, d’autres augmentations sur le prix du pain ne sont pas à exclure.
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Pour stabiliser les prix dans la filière pain, le cadre de concertation sollicite une exonération de TVA au bénéfice des boulangeries sur les achats des intrants et des coûts des facteurs de production ; l’implication de l’Etat dans le projet blé du Mali, piloté par la compagnie Malienne de Développement de la Culture du Blé (CMDB) et l’accélération du projet d’installation des Kiosques à pain, au profit des livreurs et des détaillants.
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