Où sont passées les associations maliennes de défense des consommateurs, pour que leurs responsables taisent face à la mauvaise qualité de la farine de blé? Les propriétaires de boulangerie auraient-ils aussi été soudoyés pour ne pas piper mot? Tels sont, entre autres, les questions qui taraudent les esprits, depuis le constat de la présence de sacs de farine de mauvaise qualité sur le marché malien.
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Or, c’est cette farine que la plupart des boulangeries de la capitale et de l’intérieur utilisent pour la fabrication du pain destiné à la consommation. Et le plus étonnant, c’est cette indifférence des responsables des différentes associations et organisations se réclamant pourtant de la défense des consommateurs.
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Face à cette attitude des associations -telles que l’ASCOMA, la CONSOLIGUE…-, plus d’un se demande si les responsables de ces associations et organisations sont au dessus de tout soupçon. Idem pour certains responsables de boulangerie, car bien que conscients de la mauvaise qualité de la farine qu’ils utilisent, ces derniers ne daignent pas lever le petit doigt pour dénoncer la provenance douteuse de ces sacs de farine.
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Cela est d’autant plus vrai que lors d’une rencontre des acteurs, les responsables ont préféré éluder la question, arguant qu’elle n’était pas à l’ordre du jour de ladite rencontre.
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Pourtant, il est facile d’identifier les auteurs de l’expansion de cette farine incriminée sur le marché, a assuré un acteur du secteur. A ses dires, il n’y a que deux coupables de cette fraude: soit c’est les Grands Moulins du Mali, soit ce sont par les opérateurs privés .
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Selon lui, tout le monde connaît l’origine du mal. Et pour cause: pour faire du pain avec de la farine des GMM, les boulangeries sont obligées de faire le mélange avec une autre farine. La question de responsabilité ne doit donc plus se poser.
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Du côté de l’usine GMM, on se défend bec et ongles:“La farine que nous produisons est de la bonne qualité. Elle est hors de tout soupçon !” ..Malgré tout, certains boulangers et distributeurs de pain sont formels: les GMMs ne produisent pas de la bonne farine.
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Mais tous s’étonnent de l’attitude des autorités, à commencer par le laboratoire national de la santé et la direction nationale du commerce et de la concurrence.Une attitude qui confine à un silence coupable.
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