DAKAR (AFP) – lundi 06 décembre 2010 – 20h54 – Les Africains ne mangent pas assez de fruits et légumes, ce qui favorise le développement de l’obésité, du diabète et des maladies cardio-vasculaires, ont affirmé lundi des scientifiques réunis à Dakar.
Dans la majorité des pays africains, la moitié de la population pourrait être considérée en surpoids, selon le docteur Jacky Ganry, du Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement (CIRAD).
"En Afrique, la consommation moyenne de fruits et légumes par personne est bien en dessous de la dose recommandée" par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) de 400 grammes par jour, a-t-il affirmé au cours d’un colloque international sur l’horticulture dans les villes organisé par l’agence des Nations unies pour l’Agriculture et l’Alimentation (FAO).
Cette consommation insuffisante de fruits et légumes s’inscrit dans un contexte d’urbanisation galopante, de bouleversements des modes de vie et d’augmentation des prix des produits alimentaires. Elle contribue au développement de maladies non transmissibles, telles que le cancer, l’hypertension, le diabète et les maladies cardio-vasculaires.
En Ethiopie, où le taux d’obsésité est le plus faible du continent africain, près d’un tiers des décès en 2005 ont été attribués à ces maladies non transmissibles. A Dakar, les cas de diabète officiellement répertoriés chaque année ont été multipliés par dix en 30 ans.
Sous-alimentation et obésité sont un "double fardeau" pour l’Afrique, a estimé Chris Ojiewo, qui travaille dans un centre international de recherche sur les légumes en Tanzanie. Il a plaidé pour une plus grande mise en valeur des légumes africains qui se cultivent facilement et sont particulièrement riches en vitamines et micro-nutriments.
AFP