Laboratoire national de la Santé : – Où en est le contrôle des boissons BRAMALI ? – Le contrôle de la qualité boulangère du pain? – Le contrôle des eaux du circuit EDM?

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Quand le Laboratoire national de la santé (LNS) n’accomplit pas ses missions, la santé publique se met à la merci des industriels et opérateurs économiques immoraux. Comme l’atteste le deal existant entre le LNS et la Brasserie du Mali ( BRAMALI ). Lire notre dossier.

 

 

Au Mali, on ne sait plus à quel saint se vouer. En effet, le Laboratoire national de la santé (LNS) censé contribuer à la préservation de la santé publique des Maliens, et cela conformément aux missions qui lui sont assignées, s’est toujours livré à un jeu d’intérêt. Au lieu d’aller prélever les échantillons de lots des boissons produits au Mali ou importés, les responsables du LNS ont troqué ce travail patriotique contre les chèques bancaires, les billets craquants et autres avantages occultes. Selon nos sources, seuls quelques membres de la direction générale bénéficieraient de ces avantages.

 

 

Aussi, le LNS n’a jamais voulu contrôler les boulangeries qui se poussent au Mali comme des champignons. Idem, pour le contrôle des eaux du circuit EDM et d’autres petites unités de production des eaux en sachet. Les sources mêmes indiquent qu’à la fin de chaque mois, l’EDM, les grandes boulangeries et certaines fabriques des eaux verseraient de grosses sommes d’argent au Laboratoire national de la santé (LNS) au titre de pot de vin. Ainsi, les Maliens sont en train de consommer du n’importe quoi, par la faute de cette structure à qui l’État a donné tous les moyens du travail.

 

Qu’est-ce que le LNS fait avec son budget annuel, sans cesse croissant, avoisinant un milliard de Cfa? «Le renouveau de l’Action publique, c’est aussi une gestion plus transparente et efficiente des ressources publiques», a toujours instruit le président ATT. Au niveau du ministère de la santé désormais abonné aux scandales, on fait la sourde oreille à ces instructions du chef de l’État. Ce qui explique la retentissante affaire dite «Fonds mondial».

 

Pourtant, le départ de l’intrépide et l’insolent Gaoussou Kanouté de la tête du LNS avait été unanimement salué. On pensait que l’équipe dirigée par le «duo magique» en l’occurrence Benoit Yaranga Koumaré et Ba Koné allait inverser la mauvaise tendance. Mais M. Koumaré qui parait placide serait plus dévastateur qu’un incendie. Et son inoxydable complice Ba serait en train de bouffer avec ses deux mains. Le duo magique Koumaré et Koné peut-il nous dire comment, il utilise concrètement le budget du LNS? Comment a-t-il cisaillé certains avantages que le pauvre personnel percevait?

 

 

Ce dernier qui abat le 90% du travail végète. Il n’a pas d’interlocuteur pour expliquer ses déboires. Pour preuve, au LNS que fait-on avec les demandes de formation? Comment les gens sont choisis? Où partent le lait et les ristournes? Tout a été arrêté, sinon réduit à des miettes. Quant au comité syndical, on lui a fait boucler …. À l’inverse, la direction se fait bien lécher les phalanges.

La direction n’a qu’un seul souci. Celui consistant à donner, à la fin de chaque mois, des pots de vin à certains responsables du ministère de la santé et envoyer des enveloppes ainsi que quelques carnets de bon d’essence à des hauts perchés du pouvoir. De véritables cliques aux antécédents connus. Ces pratiques condamnables mais qui constituent «un mal nécessaire» permettent au duo magique Koumaré et Koné de se faire maintenir.

d’autre part, il convient de souligner que nombreux agents du LNS ne maitrisent point les appareils de haute technologie qui demeurent empoussiérés dans les coins du labo. Cette situation aussi n’est pas sans conséquence sur la vie des Maliens. Car, il faut savoir faire le paramétrage et l’interprétation de celui-ci. C’est la science exacte, le moindre faux calcul donne le faux résultat. Ce qui met en cause la fiabilité des résultats d’analyse de la structure qui cherche vaille que vaille l’accréditation de l’UEMOA. Ces appareils de haute définition ont été soit acquis par le gouvernement à coût de plusieurs dizaines de millions de Cfa soit offerts par des partenaires sérieux du Mali. S’ajoute à toutes préoccupations, le sempiternel problème de péremption des réactifs utilisés au LNS. Les réactifs coûtant très chers sont-ils jetés quand ils sont périmés?

Comment le LNS est impliqué dans le détournement du fonds mondial notamment le volet analyse des antirétroviraux et des préservatifs? Comment l’opérateur économique de la place (Boubacar Diallo de CGIEX-SAERL) a détourné plus de 81 millions de Cfa en complicité avec la direction, comme le prouvent les copies des chèques BCI et BMS? Les unités locales d’analyse (minilabs) comment ont-elles été installées? Que font-elles concrètement? Comment et pourquoi certains agents du LNS travaillent en catimini à leur propre compte? Comment et pourquoi M. Kanouté est parti alors que son compère Yacouba Sanogo demeure le DGA du LNS? Pourquoi, Sékou Hamala Kanté et Mme Sy Doudou Samaké qui étaient respectivement comptable et régisseur des dépenses ont-ils quitté le LNS? Enfin, que faut-on avec les échantillons des médicaments à analyser? Les réponses à toutes ces questions et à tant d’autres seront données dans nos prochaines parutions.

Sékou Coulibaly

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