Avec un outil, de production, pour le moins artisanal, cette unité industrielle, spécialisée dans la transformation des graines de coton en huile alimentaire, fait planer un danger sur la santé des consommateurs.
« Les équipements de raffinage de l’Huilerie Abou Woro Yacouba Traoré (Hawyt) à Sikasso ne sont pas en matériaux adéquats (inox ou fer galvanisé constamment englouti dans de l’huile ».
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C’est, du moins, ce qui ressort du rapport de synthèse d’une mission d’inspection de la qualité des huiles alimentaires.
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Mandatée par la réunion interministérielle du 27 janvier 2006, cette mission a séjourné à Sikasso, Ségou et Koutiala, du 30 janvier au 5 février 2006.
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Objectif : contrôler la qualité des huiles alimentaires, produites par les unités industrielles, implantées dans ces deux régions. Elle était composée, notamment, d’Agents de la Direction Nationale des Industries, du Laboratoire national de la Santé et de l’Agence Nationale de la Sécurité Sanitaire des Aliments.
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Créée en décembre 2005, l’huilerie Abou Woro Traoré a une production de 80 fûts de 200 litres, par jour. Outre l’huile, elle produit aussi du savon (20.000 morceaux par jour) et l’Aliment –bétail (200 tonnes / Jour).
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L’analyse de ses échantillons, prélevés sur sa chaîne de production a permis de dégager quelques constats. Si l’indice de saponification, de peroxyde, d’acide, d’humidité et la teneur en savon… de son huile est jugé conforme aux normes, ses équipements restent en matériaux indéquats.
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Constamment plongés dans l’huile, ces tuyaux ne sont, ni inox, ni en fer galvanisé. D’où le risque d’empoisonnement des consommateurs.
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Dans ses observations, la mission a recommandé « l’obligation pour l’huilerie Abou Woro Traoré d’incorporer dans sa chaîne technologique, le processus de désodorisation et acquérir des équipements en matériaux adéquats pour la production d’huile raffinée »
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Mais un an après, les observations émises par la mission d’inspection sont restées lettres mortes. A en croie une source proche de l’huilerie Abou Woro Traoré, les matériaux jugés inadéquats continuent de distiller le produit. Avec tous les risques que cela comporte.
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Rappelons que sur les 29 unités de production d’huile alimentaire, recensées au cours de cette mission, 26 ne disposent pas de chaîne complète de production. Et produisent de l’huile impropre à la consommation.
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Et l’huile produite par l’huilerie Abou Woro Traoré n’est pas sans inquiéter le consommateur. Bien au contraire.
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Alzawahiri
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