Le Fond mondiale pour l”alimentation (FAO), a célébré, le mardi 16 octobre, la journée mondiale de l”alimentation sous le thème " le droit à l”alimentation ". La cérémonie s”est déroulée au Centre International de conférences de Bamako.
rn
La faim et les maux qui lui sont liés tuent environ 25 000 personnes par jour, soit un enfant toutes les cinq secondes ou plus de décès que ceux causés par la tuberculose, le paludisme et le VIH/Sida réunis. Ce tableau poignant interpelle tous et particulièrement les politiques.
rn
Au Mali, face à la persistance des difficultés d”alimentation, le pays s”est engagé à partir de 2000 dans la recherche de solutions pérennes en vue d”atteindre la souveraineté alimentaire toute chose qui a amené les autorités à créer, en mai 2004, le Commissariat à la sécurité alimentaire et en 2006 à adopter la loi n°06-045 du 5 septembre portant loi d”orientation agricole.
rn
Le lancement a enregistré la présence des ministres de l”Agriculture, Tiémoko Sangaré, de l”Environnement et de l”assainissement, Aghatan Ag Alhassane, de l”Elevage et de la Pêche, Mme Diallo Madeleine Ba, des représentantes de la FAO, Mariam Mahamat Nour, du PAM, Mme Alice Martin-Daihirou et de la commissaire à la sécurité alimentaire, Mme Lansry Nana Yaya Haïadra.
rn
Selon Mme Alice Martin-Daihirou du PAM, avec une population en croissance rapide, le nombre absolu de personnes affamées continue d”augmenter dans le monde. La FAO estime que plus de 850 millions de personnes sont chroniquement affamées dans le monde et chaque année environ 4 millions de personnes viennent grossir les rangs des affamés. Par ailleurs, les rendements des cultures pluviales pourraient être réduits de 50 pour cent d”ici à 2020 si les choses restent en l”état. Elle a révélé les ambitions du PAM pour le Mali. "A partir du 1er janvier 2008, le PAM va mettre en œuvre sur une période de 5 ans son nouveau programme de coopération avec le gouvernement malien (programme de pays 2008-2012). Ce programme de coopération comprend un volet appui à l”éducation de base et un volet développement rural et sécurité alimentaire. Il poursuivra également la mise en œuvre de son programme de secours et de redressement dans le domaine de la santé-nutrition pour lutter contre la malnutrition et ses effets néfastes et le bon financement des programmes et projets en cours liés à la sécurité alimentaire des populations " a -telle souligné.
rn
"Le droit à alimentation a été formellement reconnu dans le tout premier document international sur les droits de l”homme, la déclaration universelle des droits de l”homme, adoptée par les Nations -Unies en 1948. Depuis, cet engagement s”est progressivement renforcé avec l”adoption de différentes mesures aux niveaux national et international " a déclaré Mariam Mahmat Nour
rn
Mme Lansry Nana Yaya Haïadra, la Commissaire à la sécurité alimentaire, a, dans son allocution, soutenu que depuis 2002, le Mali a enregistré beaucoup de progrès dans le domaine de la sécurité alimentaire. La raison fondamentale de ce progrès, selon elle, réside d”abord dans la volonté politique affichée par les plus hautes autorités de donner la priorité à la lutte contre l”insécurité alimentaire. Et dans la reconnaissance du caractère transversal de la sécurité alimentaire.
rn
rn
La Commissaire a rappelé qu”en ce qui concerne la gestion conjoncturelle de la sécurité alimentaire, le Mali a enregistré, à travers les actions du Commissariat à la sécurité alimentaire et ses structures et ses partenaires, des avancées notoires à travers l”approvisionnement correct des marchés céréaliers, la reconstitution du stock national d”intervention qui permettra d”associer les populations et les collectivités décentralisées à la gestion et la prévention des crises alimentaires à travers la gestion des banques de céréales mises en place dans toutes les communes du Mali et l”animation de concertation et d”échanges à travers les organes de sécurité alimentaire aux niveaux national régional, local et communal.
rn
Pour sa part, le ministre de l”Agriculture, Tiémoko Sangaré, a relevé que pour les cinq prochaines années, dans le cadre de son projet de société "pour un Mali qui gagne", le Président de la République, a renouvelé sa détermination pour l”avènement d”un Mali débarrassé de la faim et de la pauvreté en proposant aux Maliennes et aux Maliens un Projet pour le développement économique et social (PDES) dans lequel le développement agricole se présente comme vecteur d”une croissance plus forte et d”une sécurité alimentaire assurée. C”est dans ce cadre qu”il a annoncé que la commémoration de la Journée mondiale de l”alimentation ne saurait se réduire à une simple formalité dont il s”agira de s”acquitter annuellement pour être au rythme de la communauté internationale. Mais elle est pour notre pays une plate-forme de concertation entre toutes les couches sociales pour une appropriation de l”ensemble des chantiers ouverts dans le cadre de la promotion d”une sécurité alimentaire et nutritionnelle durable
rn
“