Environ 3.000 personnes ont fui la zone des combats et la région de Mopti (Cercle de Koro), d’après le Haut-commissariat pour les réfugiés (HCR), entre la mi-février et début avril. Il s’agit de Maliens en majorité mais aussi, pour un tiers environ, de Burkinabè “qui vivaient au Mali depuis des années”.
Or la province du Sahel, au Burkina Faso, où ces personnes fuient, n’a pas les moyens d’accueillir tous ces réfugiés supplémentaires. Marlies Cardoen, du HCR au Burkina Faso, explique que ces “nouveaux déplacements ont lieu dans une région qui est déjà confrontée à une situation d’insécurité alimentaire en raison d’un manque de pluie ces derniers mois. Ce qui a aussi des répercussions sur les infrastructures sociales de base comme les hôpitaux et les écoles. Il y a des pénuries de médicaments et de personnel auxquelles le HCR essaie de remédier.”
Soit ces réfugiés trouvent abri dans des camps d’urgence, soit ils habitent chez des proches ou des amis. Le HCR tente aussi côté burkinabè d’anticiper d’éventuelles tensions intercommunautaires. Il sensibilise les populations locales à la coexistence pacifique et a mis en place des mécanismes pour éviter que le ton monte, parmi les réfugiés, entre les Dogons et les Peuls au Burkina Faso.