Hausse des prix des produits de premières nécessités :Les populations prises en otage par les opérateurs économiques

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Depuis un certain temps, les populations maliennes sont prises en otage par les opérateurs économiques, à cause de la hausse désordonnée des prix des produits de première consommation qui ne cessent plus de grimper.

 

Selon certains commerçants et les opérateurs, les causes de cette hausse vertigineuse sont liées à la crise post-électorale en Côte d’Ivoire. Cet argument peut-il être justifié comme valable pour augmenter de façon drastique les prix des produits de premières nécessités ? Dans tous les cas, il y a lieu de signaler, voire de décrier cet état de fait.

 

En général, les commerçants et les opérateurs économiques ont toujours saisi des occasions de crise dans les pays alentours pour augmenter, de façon anarchique et désordonné, les prix des denrées dites de premières nécessités.

 

Le constat est amer, car chaque fois qu’un pays voisin est confronté à une crise politique ou autre, des opérateurs économiques et les commerçants maliens ne s’en privent  pas et en profitent largement pour se faire de l’argent sale sur le dos des pauvres consommateurs.

Le grand mal de ces vols qui ne disent pas leurs noms, c’est que même après que la situation se soit stabilisée dans ces pays, les prix des produits qui avaient entre temps subi des hausses ne redescendent plus au Mali. Et cela se déroule sous l’œil complaisant ou…complice des hautes autorités, parce que non seulement elles ne pipent mot, mais elles semblent même cautionner ce que décident et font les opérateurs économiques.

L’anarchie devenant de plus en plus inquiétante, il est temps et urgent que réagisse, le Président ATT qui est reconnu pour l’amour envers son peuple, car tout ce que les opérateurs économiques commettent anarchiquement en matière de prix se passe sur le dos du consommateur qui este impuissant, ne sachant plus à quelle autorité se fier.

 

Le Mali est par excellence un pays producteur de riz à suffisance, une grande nation productrice de mil, de maïs, de sorgho, d’arachide, de sucre, et même de blé. Mais à ce jour encore rare sont les familles maliennes qui parviennent à préparer un plat de riz deux fois par jour ! Quel paradoxe ! Et dire du prix d’un kilo de sucre actuel ? Où vont donc les grosses productions sucrières de l’usine SUKALA de Markala ?

 

Selon des sources proches de cette usine, ses productions ne suffissent pas. Et pourtant, le sucre malien est prisé par certains marchés régionaux et sous régionaux. C’est que la plus grande quantité de ces productions serait exportée par certains opérateurs économiques tels que GGB, GDCM, les établissements Djigué SA, entre autres. Et cela se fait sous l’œil des autorités qui préfèreraient garder bouche cousue.

Et pendant ce temps, à quel prix se vend aujourd’hui le litre d’huile alimentaire sur les marchés maliens, bien que le pays regorge d’une multitude d’unités de transformation d’huile végétale ? Que dire également du prix d’un kilo de viande, sachant qu’au niveau de la sous région, les Maliens sont reconnus pour être de grands éleveurs d’animaux domestiques (vaches, moutons, chèvres…) ?

 

Par ailleurs, les faveurs accordées par l’Etat sur les produits pétroliers ne sont pas senties par les populations. Il en est de même pour le gaz butane. En analysant les choses de plus près, on a l’impression que les opérateurs économiques agissent en complicité avec les autorités lorsqu’il s’agit d’augmenter les prix des produits de premières nécessités. Une preuve : à la faveur de la CAN 2002 organisée chez nous, les prix des boissons sucrées ont flambé de 25 à 50 FCFA. Et dès lors, ces prix n’ont plus « revenus à la raison », et personne n’en dit mot, les autorités encore moins.

Même avec une éventuelle future gestion définitive de la crise post-électorale en Côte d’Ivoire, nul doute qu’il en sera de même pour les prix des produits tels que le riz, le mil, le maïs, le sorgho, le sucre, le sel, l’huile et tout autre produit de première consommation ayant subi des flambées durant cette période.

 

Certes, il est peut-être bon de libéraliser les prix des produits de premières nécessités. Mais lorsque ces prix ne plus à la portée de la bourse des consommateurs, il va de soi et de droit que les plus hautes autorités réagissent à temps pour éviter un éventuel soulèvement populaire.

En attendant qu’elles prennent des décisions en vue de soulager les populations, lesdites autorités et populations continuent pour le moment de subir les coups fourrés de ces escrocs et autres arnaqueurs aux dents de rongeurs déguisés en commerçants et en opérateurs économiques. C’est dire enfin que les Maliens doivent oeuvrer ensemble pour faire avancer le Mali et pour bénéficier d’un Mali fort et appartenant à tous !

Par Zhao Ahmed A. Bamba

 

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