Hausse des prix des denrées alimentaires : Les Maliens se prononcent sur la question

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Le mois béni de Ramadan qui vient de commencer est marqué, tout comme les années précédentes, par la hausse des prix de certaines denrées de première nécessité. Selon certains Maliens, au lieu de voir leurs problèmes soulagés, au contraire, le Ramadan est le mois de toutes les difficultés. Votre hebdo préféré ‘’Ciwara Infos’’ est allé à la rencontre des vendeurs et consommateurs qui abordent différemment le sujet. Suivez notre regard.

Un tour dans les marchés du district, nous a permis d’avoir une idée sur le prix de certains produits qui commencent à prendre l’ascenseur. Entre autres, le sac de 50 kg du sucre se livre aux détaillants entre 25.200 et 25. 400 FCFA, la tonne de riz Gambiaka à 325 000F soit 325F le kilo, celle de mil est à 180 000F soit 180F le kilo, le lait en poudre à 20 250F soit 20 paquets de 400g, le lait ‘’Laicran’’ à 23 900F et le bidon de 20 litres d’huile se vend à 15 000 Cfa. Ces prix sont ceux des importateurs de produits alimentaires tels que le Grand grenier du bonheur (GGB) et la société Djigué S.A. Malgré la hausse de ce barème, les grossistes affirment que le marché est abordable comparativement à l’année passée. Voici notre micro trottoir sur le sujet.

Amadou Togo, grossiste à l’établissement Soumaïla Togo et frères sis au grand marché. La prudence doit être de mise. Pour le moment, les prix des denrées alimentaires sont abordables. Mais tout dépendra du ravitaillement du marché. Concernant celui du sucre tel que annoncé par le ministre du commerce, j’en suis sceptique. À l’approche de chaque Ramadan, le gouvernement tient toujours les propos de ce genre. Mais rarement, il honore ses promesses. Pour le moment, on ne peut pas le croire.

A.T, employé à la société Djigué et frères. Le prix des denrées connait une légère baisse par rapport à l’année dernière. Le changement intervient de façon inattendue. Pour l’instant, les consommateurs ne doivent espérer sur rien.
Abdoulaye Maïga, boutiquier au quartier Daoudabougou. Je ne comprends rien de la politique gouvernementale en matière de maintien du prix des denrées de première nécessité. Nous, boutiquiers sont sommes soumis à l’effet pesanteur des grossistes qui nous livrent les produits à leur guise. Nous ne faisons que les suivre Se prononcer sur une possible hausse de prix, ne vaut pas la peine car la flambée est inévitable. A propos du ravitaillement du marché en sucre de Sukala, rien n’est sûr.
Salif Dembélé, chef de famille au quartier Mali. Le mois de Ramadan est celui de toutes les épreuves pour nous, chefs de famille. Mais, cette année est exceptionnelle à cause de la crise économique qui continue. Personnellement, je me pose des questions sur ‘’comment sauver ce mois’’. Pour qui connait la vie à Bamako, les denrées connaitront la hausse parce que cette période constitue la traite des commerçants qui l’attendent pour se remplir les poches. Avec le sucre, déjà on peut parier sur les autres produits. Les autorités ont laissé les opérateurs économiques faire ce qu’ils veulent. L’association pour la défense des intérêts des consommateurs brille par son amorphisme.

Amadou Konaté, détaillant au marché de Badalabougou. Il est tôt de se prononcer sur les hausses de prix. Les produits peuvent prendre l’ascenseur à tout moment car, les grossistes ont le dernier mot. Notre avis compte peu. Ils nous mènent en bateau vers des destinations inconnues.

Fanta Diallo, ménagère à Magnambougou. Déjà, le panier de la ménagère est vide à cause de la crise économique que connait actuellement notre pays. Avec le prix du sucre qui monte en flèche, il faut s’attendre à une hausse des autres produits de grande consommation. Le libéralisme du marché en est un facteur déterminant. En attendant, tout le monde vit dans la psychose totale. Car au Mali on se croit tout permis. Aussi, on ne comprend rien des fameuses exonérations accordées aux importateurs par nos autorités. Le citoyen lambda n’est au courant de rien!
Consommateur anonyme. Les fameuses boutiques témoin de l’année dernière sont sur toutes les lèvres. Créées de toutes pièces, elles n’ont pas comblé les attentes parce qu’on vous refuse la quantité nécessaire à vos besoins. Une des inquiétudes est que le Ramadan intervient en période de soudure. Il constitue vraiment une épreuve, face à laquelle, les consommateurs ne peuvent qu’exprimer leur désarroi.
Réalisé par Hassane Kanambaye

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