On croyait qu’avec tant d’exonérations que l’Etat accorde aux opérateurs économiques de la place, cela allait avoir un impact, ne serait ce que minime, sur les denrées de premières nécessités. Erreur monumentale, car au lieu que cela nous procure l’auto-suffisance alimentaire, on a eu droit à une disette. Depuis des mois, les Maliens moyens ne consomment plus de lait, devenu une denrée de luxe, quand bien même c’est sur le dos de ces mêmes Maliens moyens que les opérateurs économiques bénéficiant des exos, pratiquent leur vampirisme.
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Et comme si cela ne suffisait pas comme martyre, un autre calvaire vient d’être décrété par les syndicats des boulangers, qui ont décidé la semaine de faire monter le prix du pain pour répondre à la hausse de la fiscalité sur la matière première : le blé. Pour protester contre toute cette famine superficielle, un chef de famille d’un quartier dit avoir décrété une grève contre ces deux denrées, jusqu’à l’obtention de la baisse de leurs prix. Ha ! Combien seront-ils, dans les jours à venir, à faire de même ?
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Abdoulaye Diakité
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