Consommation : Chères céréales

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Les prix des céréales ne sont pas toujours à la portée des bourses de la majorité des Maliens. Ils doivent encore casquer dur pour les denrées de première nécessité notamment les céréales. C’est du moins ce que révèle une enquête de l’Observatoire du marché agricole (OMA), réalisée au début de la seconde semaine de ce mois d’octobre.

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L’Observatoire du marché agricole a réalisé du 11 au 17 octobre 2007 une enquête sur les prix des denrées alimentaires, en particulier les céréales (mil, sorgho, maïs, riz, fonio) et les turbrecules que sont l’oignon et la pomme de terre. La principale leçon que l’on peut tirer de cette enquête est que les céréales, aliments de base de la plus grande partie de la population, ne sont pas encore à la portée des bourses.

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Tout paraît comme si nous étions encore en période de soudure. Ainsi dans les capitales régionales tout comme dans le district de Bamako, le riz Gambiaka a couté aux consommateurs 350 F CFA le kg à Kayes et 400 F CFA pour le riz étuvé blanc. A Koulikoro, le kilo du riz gambiaka a été cédé à 290 F CFA, 285 F CFA à Mopti,. A Sikassso, le consommateur devait débourser 300 F CFA, à Segou 275 F CFA (la moins chère des régions à la période de l’enquête), Gao 295 F CFA et Tombouctou 325 F CFA.

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Sur les marchés ruraux, les prix sont restés entre 67 F CFA 115 F CFA le kg pour les variétés de mil. Toutes choses qui témoignent de la cherété des céréales, lorque l’on sait qu’en milieu rurale le kg de mil dépasse, en cette période post-soudure, rarement la barre de 60 F CFA/kg.

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Il ressort de l’enquête que la région de Kayes a été la plus chère. Là-bas, les grossistes ont vendu à 13 500 F CFA le sac de 100 kg de maïs jaune. Ils ont cédé respectivement le sac de 100 kg de mil et de sorgho à 15 000 et 14 000 F CFA. Au même moment, ces sacs de 100 kg de mil, sorgho coûtaient respectivement 11 500 F CFA pour le mil, 11 500/12 000 F CFA pour le maïs jaune, 12 000 ou 13 000 F CFA pour le sorgho.

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Les conclusions tirées par les enquêteurs sont que sur les marchés de gros, les prix de gros sont, comparés à l’année dernière, en baisse pour le mil seulement. Même là, il s’agit d’une baisse que le consommateur malien ne sent pas. Les prix sont demeurés en hausse pour le sorgho, le maïs, les riz gamabiaka et importé.

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C’est dire que la sécurité alimentaire devra rester une périorité de l’équipe du Premier ministre Modibo Sidibé afin d’éviter une crise alimentaire grave au pays. Aussi serait-il opportun d’instaurer dès ce debut des récoltes un contrôle efficace de l’exportation de nos céréales vers les pays voisins, d’accorder des exonérations à des importateurs sans que l’Etat se laisse, cette fois-ci, flouer.

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Denis Koné

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