Le président de la République , Amadou Toumani Touré, à l’occasion du 47ème anniversaire de l’indépendance de notre pays a proposé les solutions nationales pour une sortie de crise vu la hausse des prix des produits de première nécessité. Portant entre autres sur la valorisation et la transformation du lait local, la diversification des matières de base, entrant dans la production agricole, le démarrage des travaux de construction de la 3ème sucrerie de Sukala celle du Complexe Sucrier de Markala.
La proposition faite par le président ATT n’est-elle pas une solution à moyen terme ? Pour l’instant quelles autres mesures faudra-t-il prendre pour soulager nos concitoyens ?
UN MOMENT PRIVILEGIE DE COMMUNION
Notre pays a célébré le 47ème anniversaire de l’accession à l’indépendance. C’est un moment privilégié de communion, de solidarité et d’engagement face à notre destin commun. “C’est aussi un devoir de mémoire et de reconnaissance envers tous ceux qui, par leur courage, leur sens élevé du devoir et de reconnaissance ont préparé la voie à cette mémorable journée”, a dit le Chef de l’Etat.
Dans son discours, le président de la République a abordé plusieurs aspects. Il a commencé par rendre hommage aux héros du pays, aux martyrs pour les sacrifices rendus à la nation.
Aux dires du président ATT, la fête nationale intervient dans le prolongement d’une année marquée par l’élection présidentielle et les législatives. Il s’est réjoui du climat de paix et de sécurité qui a entouré les différents scrutins. Il s’agit des élections présidentielle et législatives tenus en avril et en juillet dernier. Elles ont permis aux électeurs de renouveler les institutions de la République (présidence et Assemblée Nationale).
RAPPORTS EXECUTIF-LEGISLATIF
Parlant des rapports entre les pouvoirs exécutif et législatif, le président Amadou Toumani Touré a réaffirmé toute sa disponibilité à oeuvrer pour le renforcement des liens. On se rappelle que le président de l’Assemblée Nationale, Dioncounda Traoré, lors d’une interview, a tenu les mêmes propos à savoir une collaboration saine et étroite entre les deux pouvoirs. Mais il a mis en garde que les députés joueront leur rôle de contre pouvoir.
Abordant les élections générales de 2007, le président de la République a martelé que la bonne tenue des élections dans l’ensemble ne doit cependant pas nous faire perdre de vue les lacunes constatées. Il s’agit de la faiblesse des taux de participation, du mode d’inscription obligatoire sur les listes électorales.
Actuellement, on ne peut parler de préoccupation nationale sans parler de la situation au Nord. Tout en se réjouissant de la libération de quelques otages, le Général ATT a exigé la libération de tous les otages.
En outre, il a précisé que l’Accord d’Alger reste le seul cadre de dialogue et de concertation. S’adressant aux bandits, le locataire de Koulouba a martelé qu’aucun acte, aucun comportement pouvant porter atteinte à l’intégrité territoriale et à la cohésion nationale ne sera acceptée.
LES SOLUTIONS NATIONALES PROPOSEES TIENNENT-ELLES ?
“Au cours des derniers mois, notre pays, à l’instar de ceux de la sous-région, a connu une hausse des prix de certains produits de grande consommation. Cela est dû aux effets de la mondialisation, des aléas climatiques, du renchérissement du prix du pétrole. Ils ont provoqué une pénurie de matières premières agricoles et une flambée des prix qui affecte le pouvoir d’achat du consommateur.
Pour soulager ces derniers, le gouvernement a pris des mesures vigoureuses qui ont contribué à amoindrir les charges des ménages. Malgré la hausse du prix des hydrocarbures sur le marché mondial, dans notre pays, les populations ne l’ont pas connue grâce à la gestion concertée entre l’Etat et les distributeurs de produits pétroliers.
S’agissant des produits de consommation, l’Etat en accord avec la Chambre et Commerce et d’Industrie du Mali, a accordé des facilités d’importation pour le lait en poudre, le sucre, le riz, l’huile en vue de maintenir les prix.
Pour mettre fin à cette situation de dépendance, le président de la République a invité les acteurs à réfléchir à des solutions nationales. Elles portent sur :
• la valorisation et la transformation du lait local ;
• la promotion de l’industrie de la viande ;
• la diversification des matières premières de base, entrant dans la production d’huile ;
• le démarrage des travaux de construction de la 3ème sucrerie de Sukala et de celle du Complexe Sucrier de Markala (SOSUMAR) ;
• l’accroissement des périmètres irrigués et des programmes de développement intégré ;
• La promotion de la production nationale du blé.
Les mesures proposées sont des solutions à moyen terme qui, en réalité, ne peuvent pas donner aujourd’hui satisfaction à nos compatriotes. Il nous faut des solutions à court terme, ce qui passe par l’exonération des produits de première nécessité.
Mamadi TOUNKARA
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