La Communauté internationale célèbre chaque 16 octobre la Journée mondiale de l’Alimentation. Ici, au Mali, la Journée sera célébrée ce lundi 17 octobre 2016 à travers une série d’activités sous le thème mondiale «Le climat change. L’alimentation et l’agriculture aussi». Cette 36e édition de la Journée mondiale de l’alimentation qui se tient juste avant la prochaine Conférence des Nations Unies sur les changements climatiques, COP22, prévue du 7 au 18 novembre 2016 à Marrakech au Maroc, sera l’occasion de mettre en évidence, la nécessité d’appliquer des stratégies d’adaptation et d’atténuation au changement climatique pour combattre la faim à travers le monde.
Organisée en partenariat avec la FAO, cette journée sera marquée au Mali par des manifestations qui serviront à renforcer la sensibilisation et l’action en faveur des victimes de la faim et à promouvoir la nécessité de garantir une alimentation nutritive et la sécurité alimentaire pour tous. Les plus hautes autorités du Mali et ses partenaires, avec l’adoption de l’Accord de Paris sur les changements climatiques, prouvent leur volonté à renforcer les capacités d’adaptation des populations aux effets néfastes des changements climatiques et à promouvoir leur résilience.
Dans son message pour la journée, la FAO rappelle que le changement climatique compromet la santé de notre planète et change notre monde. Il multiplie les catastrophes naturelles et les problèmes pour l’environnement, tout en compliquant la vie des agriculteurs. Et, la sécurité alimentaire reste l’une des questions principales liée au changement climatique. Les plus pauvres du monde, pour la plupart des agriculteurs, des pêcheurs et des éleveurs, sont le plus fortement touchés par la hausse des températures et la fréquence croissante des catastrophes liées au climat.
Parallèlement, la population mondiale connaît une croissance continue et devrait atteindre 9,6 milliards de personnes d’ici 2050. Pour satisfaire une telle demande, l’agriculture et les systèmes alimentaires devront s’adapter aux effets négatifs du changement climatique et devenir plus résilients, plus productifs et plus durables. C’est le seul moyen que nous avons de garantir le bien-être des écosystèmes et des populations rurales, tout en réduisant les émissions.
Il importe de souligner que cultiver des aliments de façon durable revient à adopter des pratiques permettant de produire plus avec moins sur une même surface, en faisant un usage judicieux des ressources naturelles. Cela revient également à réduire les pertes alimentaires, avant d’en arriver au produit final ou à la vente, au travers d’un certain nombre d’initiatives, notamment en améliorant la récolte, le stockage, le conditionnement, le transport, les infrastructures, le fonctionnement des marchés, ainsi que les cadres institutionnels et juridiques. C’est pourquoi, souligne la FAO, « le message pour la Journée mondiale de l’alimentation est «Le climat change, l’alimentation et l’agriculture aussi.»
Ce concept correspond à la période cruciale au cours de laquelle sera célébrée la Journée mondiale de l’alimentation, juste avant la prochaine Conférence des Nations Unies sur les changements climatiques, COP 22, qui se tiendra du 7 au 18 novembre 2016, à Marrakech, au Maroc. Ainsi, elle appelle les pays à inclure les questions relatives à l’alimentation et à l’agriculture dans leurs plans d’action sur le climat et à investir davantage dans le développement rural.
En renforçant la résilience des petits exploitants agricoles, il est possible de garantir la sécurité alimentaire pour les populations qui souffrent de plus en plus de la faim dans le monde, et de réduire les émissions.
Dieudonné Tembely