Le directeur général de l’Office des produits alimentaires du Mali (OPAM) Youssouf Mahamar Touré mène des activités qui vont à contre courant des intérêts des pauvres consommateurs Maliens. Il met à l’eau les énergies dépensées par les plus hautes autorités dont le président ATT et le Premier ministre Modibo Sidibé, en matière de l’accès aux céréales à prix abordable.
De la corruption au plus haut degré
Les avantages négociés par le gouvernement avec le soutien du pool bancaire dans le cadre du financement de l’initiative riz, sont détournés de leur vocation. Chargé de l’exécution d’un des volets de ce projet, l’Office des produits alimentaires du Mali (OPAM) s’est vu mis à sa disposition 11 milliards de Cfa par les banques partenaires. Ce montant est destiné à la constitution d’un stock à travers l’importation ou l’achat du riz local.
Le drame est que de 2009 à nos jours, seulement 20,950 tonnes de riz local sont achetées et stockées. Le coût de cette opération ne dépasserait pas 3 millions de nos francs. Pour le riz importé, le stock existant à la date du 19 mai 2010 est de 19.249,700 tonnes. Où est donc parti le reste de l’argent? On soupçonne même le DG de l’OPAM et le commissaire à la sécurité alimentaire, Mme Nansiré Nana Yaya Haïdara d’avoir vendu à certains opérateurs économiques maliens et étrangers, les dons japonais en riz pour les exporter vers des pays de la sous région.
L’autre problème, selon des sources crédibles, est que le stock de riz local est vendu à bas prix aux complices du directeur général que sont Assitan Kouma, GGB, Tidiane Daff et consorts. Ces derniers mettent les mêmes produits sur le marché à des prix exorbitants en y ajoutant d’imaginaires frais douaniers et taxes d’importation.
Aussi, au moyen des méthodes félonnes ils font mélanger des riz de qualité différente. En effet pour remplir les sacs, ils utilisent un seau troué à travers lequel le riz importé de mauvaise qualité passe et les parties latérales sont bourrées de riz local. Le but de cette sale pratique est de tromper la vigilance des revendeurs qui tiennent à vérifier la qualité, en extrayant une petite quantité du riz par le flanc du sac. Dans tous les cas, c’est la population malienne qui perd et qui meurt de faim tandis que quelques individus s’enrichissent, en se faisant passer pour des combattants de la «sécurité alimentaire».
Les 20,950 tonnes de riz local ajoutées aux 19.249,700 tonnes de riz importé, sont loin de constituer le stock de la sécurité alimentaire conformément au souci du président ATT. Où se trouve le reste des 11 milliards de Cfa? A-t-il été utilisé à d’autres fins par le DG de l’OPAM Youssouf Mahamar Touré, qui se fait passer pour un potentat? Cette affaire prend des proportions inquiétantes dans la mesure où le commissariat à la sécurité alimentaire dirigé par Nana Lansry Haïdara y est mouillé.
Ces deux structures ne contribuent plus à assurer leur mission à cause des magouilles. La mauvaise gestion des exonérations a fait perdre à l’Etat environ près de 20 milliards de Cfa. L’Office des produits alimentaires du Mali (OPAM) est-il en train de suivre le chemin de l’HUICOMA et de
On se rappelle, une partie de
A suivre : l’utilisation faite de la lettre circulaire n°00689/PM-CAB, la convention de gestion et de commercialisation de stock de 5000 tonnes de riz pakistanais conclue entre
Le Baroudeur