Si la crise alimentaire constitue, à l’heure actuelle, une véritable source de préoccupations pour les pays en développement, elle a toutes les chances d’être à l’origine de l’autosuffisance alimentaire tant convoitée par le Mali dans les années à venir. En clair, les difficultés inhérentes aux déficits de production a contraint les autorités du pays à expérimenter plusieurs pistes. La dernière est consécutive aux travaux sur une nouvelle variété de pomme de terre. Un projet initié par l’Agence Nationale Pour l’Emploi (ANPE) et des partenaires comme le CIATE et la République d’Ukraine à travers l’Institut Agro Industriel de Tchercassy et l’institut de Pomme de terre.
Les objectifs de ce partenariat sont entre autres :
Introduire au Mali des variétés de pomme de terre plus résistante avec un rendement plus élevé; la découverte des avancées technologiques en production de pomme de terre; l’équipement et le développement des moyens de productions et de transformation du produit…
Il s’agit aussi d’établir un axe de collaboration entre l’institut de la pomme de terre de l’Ukraine et l’ANPE à travers le CIATE ; mettre un dispositif d’approvisionnement en semences de pomme de terre; Contribuer à la mise en place d’un dispositif d’appui à la création du centre de production de semence de pomme de terre au Mali.
Le projet a été rendu possible grâce à la signature d’un « Protocole de collaboration dans les domaines de la science et de la technologie» signé à Bamako le 27 avril 2010 et le «relevé des conclusions» signé en Ukraine le 18 juin 2010 entre la République du MALI à travers l’ANPE et le CIATE et la République d’Ukraine à travers l’Institut Agro Industriel de Tchercassy et l’institut de Pomme de terre.
Une délégation de la République d’Ukraine s’est rendue, au mois de novembre dernier à Bamako où elle a eu des séances de travail avec les responsables de l’ANPE, les chercheurs de l’Institut d’Economie rurale, de l’IPR de Katibougou, de la direction nationale de l’agriculture de l’APCAM entre autres. Les essais effectués à Kati et Sikasso se sont montrés concluant. En clair, les perspectives s’annoncent bonnes surtout pour le Mali.
Faut-il rappeler qu’en plus de son usage nutritionnel, la pomme de terre est aussi utilisée dans la cosmétique et dans la production de biocarburant ?
Cheick Keïta
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