Augmentation du prix des Denrées de première nécessité : La première fausse note de ATT

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Lentement mais sûrement, les prix des denrées de première nécessité connaissent une hausse non négligeable. Toute chose en porte-à-faux avec le slogan de campagne du candidat ATT désormais confirmé dans ses fonctions de chef de l’Etat et de président…, du Parti de la Demande Sociale.rn

On assiste, depuis un certain temps à une augmentation anarchique du prix de certains produits sur le marché. Il s’agit entre autres des céréales en l’occurrence du mil et du  riz qui passent respectivement de 10.500 F CFA les 50 kilogrammes à 12.000 F CFA et de 22.500 F CFA à 30.000 Francs. Certains produits laitiers ont également connu la même hausse. Le lait en poudre de marque « Viva-lait » connaît une augmentation comprise entre 200 et 300 F CFA.  Quant au produit local « Mali-Lait », il passe de 150 F CFA à 175 F CFA le sachet. Parlant de l’électricité, les consommateurs ont l’impression de payer beaucoup plus qu’ils ne consomment.

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L’éternelle question des factures indéchiffrables se pose encore avec acuité… Ces surcoûts interviennent à quelques encablures de la période d’Août dite de soudure connue pour être particulièrement conjoncturelle. Ajouter à cela, le mois de Ramadan prévue pour le mois de Septembre. Si la tendance se poursuivait, les populations maliennes ne sauraient à quel Saint se fier. Peut-être à ATT ? A condition, bien entendu qu’il revoit dès maintenant sa copie. Mais par pitié, qu’il ne nous dise pas que lui-même paye au même prix le sac de riz ou les factures d’électricité de sa famille ! On le sait. Seulement, ceci n’est pas la question à l’ordre du jour.

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Comment comprendre par exemple que le produit local «Mali-Lait» prenne l’ascenseur sans explication aucune ? Que «Viva-lait», tant qu’il était importé du Sénégal revenait moins cher que maintenant qu’il est produit au Mali ? Que trois mois seulement après les récoltes que le coût des céréales grimpent subitement ? N’est-il pas paradoxal que les prix des carburants et de l’électricité restent officiellement stationnaires et que l’on assiste à de pareilles augmentations ? Y a-t-il complot, «trahison de Awé» comme le dirait l’autre? La coïncidence voudrait que l’un des rares cadres du département du Commerce ayant le courage de dénoncer certaines anomalies du système ait été relevé de ses fonctions par son ministre de tutelle sans raison apparente. Il s’agit de M Sissoko, Directeur de la section Législation de la Direction Nationale du Commerce et de la Concurrence.

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Force est de reconnaître que ces augmentations artificielles ne siéent pas avec les slogans de ATT pendant la campagne électorale. Parmi les «21 Raisons pour réélire ATT» figurent en bonne place le développement social et toutes ces mesures visant à soulager au mieux les populations. Mais on a vaguement l’impression en ce moment qu’elles sont laissées à elles-mêmes, livrées pieds et poings liés aux spéculateurs. Le rang des mécontents se gonfle un peu plus tous les jours. L’on n’hésite plus à faire le rapprochement entre le soutien de certains opérateurs  économiques à la candidature de ATT pendant la période électorale et la liberté, voire la caution aujourd’hui accordée à ceux-ci dans leurs manœuvres.

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Le Ministre de l’Industrie et du Commerce, Choguel K. Maïga  est également pointé du doigt. La crainte d’une éventuelle riposte des opérateurs économiques et le risque de voir son parti pâtir de telles représailles pendant ces législatives aurait réduit ses marges de manœuvres. Si Choguel a quelque chose à craindre, ATT, non ! Avec le résultat obtenu à l’issue de la présidentielle soit 71,20 % des suffrages, il a désormais les coudées franches et la légitimité nécessaire pour maintenir l’ordre en la demeure. En tous les cas, si rien n’est fait pour arrêter ce phénomène, il risque fort de généraliser et d’être cause d’instabilité socio-politique.

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B.S. Diarra

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