300 milliards de FCFA à mobiliser pour faire face à la malnutrition

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C’est l’annonce faite, jeudi dernier, au Centre international de conférence de Bamako, par le ministre de la Santé et de l’hygiène Publique, au cours du lancement de la Politique et du plan d’action multisectoriel de la nutrition. C’était en présence du ministre du Développement rural, de la représentante du Pam au Mali et de l’Ambassadeur du Canada au Mali.

Selon la représentante du Programme alimentaire mondial (Pam), la malnutrition est l’un des défis auxquels l’Afrique et le Mali en particulier font face. Plus d’un tiers des enfants de zéro à cinq ans au Mali souffrent, a-t-elle indiqué, d’un retard de croissance dû à la dénutrition.Selon des études du Pam, la malnutrition touchait en 1996, 49% des enfants de moins de cinq ans au Mali contre 38% en 2001 et 28% en 2010.

La situation varie selon le milieu de résidence. Il ressort de l’Enquête démographique et de santé (Edesm IV) de 2006, que quatre enfants sur dix du milieu rural sont affectés par le retard de croissance contre un enfant sur quatre en milieu urbain.  La représentante du Pam a ajouté que la dénutrition et la malnutrition sont à la base de plus de 40% de décès  chez les enfants de moins de cinq ans dans le Monde.

C’est pour faire face à ces défis que le gouvernement du Mali a élaboré, en collaboration avec les partenaires techniques et financiers, une politique et un plan national de nutrition dont la mise en œuvre s’étalera sur cinq ans (2014-2019). Objectif : assurer, à chaque Malien, un statut nutritionnel satisfaisant pour son bien-être et pour le développement national.

A en croire le ministre de la Santé et de l’hygiène publique, Ousmane Koné, ce plan national de nutrition permettra au Mali de s’inscrire dans la dynamique internationale de lutte contre la malnutrition.

Le ministre a assuré que la mise en œuvre de cette politique nationale de nutrition s’étalera sur cinq ans et coûtera à l’Etat et ses partenaires environ 300 milliards de Fcfa. Le financement de son opérationnalisation, a-t-il précisé, proviendra du budget d’Etat, de la participation des  collectivités, des communautés, des Ong et des partenaires au développement.

L’Ambassadeur du Canada au Mali s’est réjoui de constater que le Mali est le premier pays africain à avoir adopté une politique et un plan d’action multisectoriel de nutrition. Avant de conclure que «le Canada est très heureux d’avoir contribué à la mise en œuvre de cette politique de nutrition qui a besoin d’un suivi régulier».

Abou BERTHE 

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