Selon le Premier ministre, la question de la sécurité alimentaire dont il s’agit est au cœur des préoccupations du Gouvernement et ce pour assurer à chaque malienne et à chaque malien une nourriture suffisante et de qualité. C’est dans ce cadre que le gouvernement, avec l’appui des partenaires Techniques et Financiers, n’a ménagé aucun effort pour mettre en place un dispositif national de Sécurité Alimentaire en tant qu’outil d’alerte, d’anticipation et de gestion des crises alimentaires et nutritionnelles des couches les plus vulnérables aux chocs climatiques et à ceux liés à la flambée des prix. Aujourd’hui, la situation alimentaire et nutritionnelle dans le pays est globalement satisfaisante au regard du niveau des excédents céréaliers dégagés à l’issue de la Campagne agricole 2014-2015. A précisé M. Le Premier ministre.
Il y a néanmoins derrière ce bon résultat, de nombreuses personnes en insécurité alimentaire. Toutes ces personnes auront besoin d’une assistance alimentaire et nutritionnelle de l’Etat et de ses partenaires. A l’instar de la campagne passée, à mettre en synergie vos interventions pour une meilleure coordination au niveau du Commissariat à la sécurité alimentaire. Au passage que cette mise en cohérence, au titre de l’année 2014, a permis d’éviter les doublons et aussi, a donné une lisibilité sans faille aux différentes réponses d’atténuation. A-t-il indiqué.
Il a par la suite signalé que les Partenaires Techniques et Financiers demeurent convaincus qu’elle n’est pas suffisante pour l’atteinte de l’objectif « Faim zéro à l’horizon 2025 » que le gouvernement s’est légitimement fixé. Le Cadre harmonisé de Mars 201 5 a fait ressortir que près de 270. 000 personnes ont été identifiées comme étant immédiatement en difficulté alimentaire. C’est-à-dire qu’elles n’ont pas les moyens nécessaires pour s’acheter à manger malgré la disponibilité sur les marchés. Ce chiffre passe à 410.000 personnes, pour la période de soudure 2015. Par ailleurs, selon l’enquête SMART en 2014, environ 181.00 enfants ont été identifiés comme étant en situation de malnutrition aigüe sévère et 534.000 en situation de malnutrition aigüe modérée. En plus de la situation alimentaire précaire des populations vulnérables des régions du nord et du Sahel Occidental, il y a lieu de signaler que la situation agropastorale n’est pas très satisfaisante en raison du démarrage tardif des pluies et de la faiblesse de la crue des principaux cours d’eau.
Abdramane Samaké