Ali Ousmane Dao, secrétaire général de la section syndicale nationale des travailleurs des impôts du Mali : « L’heure est grave camarades, il nous faut un plan de carrière car nos carrières sont menacées»

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Le secrétaire général du syndicat, Aly Ousmane Daou entouré de certains membres de son bureau (photo archives)
Le secrétaire général du syndicat, Aly Ousmane Daou entouré de certains membres de son bureau (photo archives)

Cette assemblée d’échange entre les syndicalistes et leurs camarades militants et sympathisants du service des impôts, l’un des meilleurs services publics pourvoyeurs de recettes  au Mali, était importante, car l’heure est grave à la DGI en termes de satisfaction des points de  revendication du syndicat. A part l’octroi du siège à la section syndicale aucune autre revendication n’a été satisfaite.

Cette assemblée générale extraordinaire a enregistré la présence d’Ali Ousmane DAO, Secrétaire Général de la section syndicale nationale des travailleurs des impôts du Mali, de nombreux militants et sympathisants de la section syndicale.

Les travailleurs sont venus très nombreux malgré leurs occupations et l’ardeur du soleil, pour être témoins de cette importante assemblée.

En effet, la section syndicale nationale des travailleurs des Impôts du Mali a été mise en place en octobre 2011  par  l’acclamation. Ce qui est une première dans l’histoire de la DGI,  sous la conduite du bouillant Ali Ousmane DAO.  Ensuite, elle a déposé ses revendications sur  la table de  négociation, dont les plus importantes étaient : la relecture du décret n° 02 -299/PRM du 03juin 2002 portant répartition des primes et indemnités, des contestations et en ce qui concerne les frais de poursuite ; la relecture de l’arrêté n°06-0797/MEF-SG du 19 avril 2006 ; le plan de carrière, le statut particulier des agents  des impôts ; l’audit du fonds d’équipement de la Direction Générale des Impôts.

Le secrétaire général dira qu’ils sont très fiers d’accueillir leurs camarades. Après avoir salué  les professionnels des impôts, il a  remercié  leur présence massive. « Aujourd’hui, ils sont contraints par ce qui se passe à la DGI. Ils auraient souhaité que les choses évoluent de façon positive, sans friction. Ils ont pensé qu’avec la nouvelle direction les choses se passaient dans l’entente et la cohésion malheureusement ils ont constaté des difficultés qui créent des blocages dans nos missions axées sur la relecture de ces textes, la mise à disposition du statut particulier et du plan de carrière.. Un syndicat n’a d’autres vocations que de revendiquer pour ses syndiqués dans la légalité.   Cette assemblée générale n’est pas faite pour  déclarer la guerre à quelqu’un », a-t-il clarifié. Il a ajouté que plusieurs protocoles ont été signés, plusieurs documents ont été pris pour engager les parties, mais que  jusqu’à présent,  il n’y a eu aucune satisfaction. Il a indiqué que chaque fois qu’on pense arriver au bout du tunnel, c’est un mirage ».

L’heure est grave, car  aucune  revendication n’a été satisfaite, à part l’octroi  du siège devant abriter le syndicat. En ce qui concerne le plan de carrière des agents des impôts, il a regretté le non adoption de ce projet de décret concernant ce qu’il considère comme une sécurité professionnelle pour les travailleurs. « Il est un élément vital pour la carrière d’un agent public. L’heure est grave camarades, il nous faut un plan de carrière car nos carrières sont  menacées »,  a-t-il insisté.

Au chapitre du statut particulier des travailleurs des impôts, il a précisé que ce statut est  dépassé et mérite d’être revu, pour qu’il puisse répondre aux réalités. Ainsi, la mise en place d’un mode de veille s’avère nécessaire. Il n’a pas passé sous  silence la menace qui guette  le service des impôts sur le plan formation à l’interne. Il a affirmé que le système de formation à la DGI mérite d’être revu, car les modules de formation ne répondent pas au besoin du service. En outre, il estime que les formateurs méritent d’être évalués.  Tout en signalant que les travailleurs des impôts sont performants, puisqu’ils ont enregistré des résultats formidables en termes de recouvrement des recettes avec 561Milliards de FCFA en 2014. Les travailleurs des impôts sont donc les vrais acteurs de la réussite de la DGI.

Il a demandé le rétablissement sans délai de l’internet dans toutes les structures des impôts.  Il n’a pas d’autres ambitions que de satisfaire les revendications des travailleurs.

Le très serviable Ali Ousmane DAO a dédié sa vie et sa carrière aux travailleurs des impôts. Par acquis der conscience, il a fait envoyer 10 lettres à la nouvelle direction générale mais aucune de  ces  dix correspondances n’a été répondue. Il a dénoncé la participation exclusive des inspecteurs des impôts aux journées de concertation. Car sans les contrôleurs et les adjoints, il n’y  a pas de DGI. Il a préconisé de ne pas diviser cette famille. Il a rassuré que les centaines de travailleurs du service des impôts ne sont pas des  va-t-en guerre, mais tous  des légalistes.

Le secrétaire général  a vivement souhaité et de façon très humble, que les autorités qui  ont en charge de la gestion de ce pays les aident à ce que ces textes soient relus dans un bref délai. Sinon, bien qu’ils n’aient pas l’ambition ou le désir de détruire ce service, ils vont réagir avec une grande fermeté. En attendant, un préavis de grève de 48heures a été annoncé.

Un préavis de grève est une arme syndicale incitative. Il ne dit pas forcement qu’ils vont en grève. Ils ont fait ce préavis pour se faire entendre.

Moussa SISSOKO   

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7 COMMENTAIRES

  1. Plan de carrière, voila une lutte qui en vaut la peine. On ne peut pas continuer comme ça sinon on va droit dans le mur. tous les postes sont politisés, la compétence est mise à la poubelle on fait le culte de l a médiocrité. Pauvre Mali

  2. Bouchira Dicko c’est Sidi El Moctar le Dg du Trésor qui parle avec ses idioties d’opportuniste patenté.

  3. du courage camarade bon vent à votre syndicat, j crois k il est tan k les syndicats des services financier soutient ce projet d plan d carrier

  4. Arrêtez de dire du n’importe quoi , ce n’est qu’une application de la loi donc de grâce épargne nous vos coût de gueules . Pour une fois que les choses se déroulent normalement et ben laissons nous avancer ….
    Bravo à l’état malien et bon courage pour le reste !!!!

  5. Plan de carrière des fonctionnaires de l’Etat de façon générale, il en existe pas. C’est dommage, qu’après 50 ans on voit seulement des plans de carrière particuliers dans certaine administration, mais qui ne sont pas appliqués. Certains chefs n’aiment pas parler de plan de carrière au sein de leur administration. Pourquoi avoir peur? Certainement à cause de leur place. Je dis qu’il est temps que le Mali évolue dans le fonctionnement de l’Adminstration.Certains postes doivent même être ouvert par Concours comme en Cote d’Ivoire par exemple pour être Directeur Général des Impôts. Il faut aller vers ça maintenant pour des postes de Directeur Général du Budget, Trésor ,Douanes, et tous les services sensibles qui demandent une certaine technicité et compétence. Les meilleurs cadres sont à la touche simplement parce qu’ils ne sont pas du même bord que le pouvoir. Arrêtons la politisation de l’Administration sinon elle se meurt à petit feu.
    Salut et du courage mes frères, il n’est pas facile de redresser une Administration de 50 ans habituée à la plus grande magouille, corruption dans nos Etats Africains en général.

  6. C’est dommage de voir que ce syndicat ce débat seul sur un point très important pour l’ensemble des travailleurs du Mali, donc je vous suggère de mettre ce combat dans le cadre de l’UNTM car tous les travailleurs doivent avoir un plan de carrière au Mali. Du courage et à très bientôt. Plus la masse est grande dans un combat, plus les chances sont grandes pour obtenir facilement une victoire.

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