Situé à l’ACI 2000, ‘’Djénné broderie’’ a pignon sur rue, une réputation bien assise et, surtout, de nombreux clients jusqu’à l’extérieur du pays. Mais avec la crise du coronavirus, plus de concert animé par le ronron régulier des machines mélangé aux voix de clients qui défilaient nuit et jour. Tout est arrêté. Silence radio. Le promoteur, Albakaye Gano, a du mal à estimer la perte. Des millions FCFA en termes de manque à gagner et le chômage technique. A son avis, l’attribution du marché de masques aux tailleurs du Mali aurait pu atténuer la crise dans les ateliers.
A en croire Gano, la quasi-totalité des clients de Djenné Broderie viennent de l’extérieur. Depuis que les frontières ont été fermées à cause du coronavirus, il n’y a plus de travail. Les machines sont totalement aux arrêts, les ouvriers et les tailleurs qui ne travaillent plus sont donc en chômage technique. Sur la quarantaine de tailleurs de ‘’Djenné Broderie’’, seul cinq à six travaillent de temps en temps. Les autres viennent parfois faire acte de présence selon Albakaye : « cela va de soit car pour avoir partagé les meilleurs moments ensemble, autant le faire pour les pires, le peu de marchés qu’on trouve ». Encore qu’il n y a plus de clients, même en cette veille de fête de Ramadan.
Et Gano de lancer un appel aux dirigeants afin de soutenir les ateliers de couture. «Le marché de masque qu’on nous avait promis nous avait donné un peu d’espoir mais nous avons constaté qu’il n’est plus d’actualité car, les commandes ont été faites à l’extérieur. Pourtant, le besoin peut être satisfait au Mali et l’argent restera au Mali. Le peu de marché de masque exécuté par les tailleurs maliens n’a pas été payé jusqu’à présent. J’aurais même appris qu’il n’y a plus de signature pour un quelconque marché de confection de masques entre le gouvernement et les tailleurs. Avec l’initiative du Président de la République, ‘’un malien un masque’’, si ce marché était attribué aux tailleurs maliens, ils n’auraient pas trop crié », a-t-il lancé.
DT&MD