Ainéa Ibrahim Camara, président du MR sur TV5 : “La solution à la crise sera politique et démocratique à travers un vote transparent sous l’égide des Nations unies”

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Dans un entretien qu’il a accordé à nos confrères de TV5-Monde, le président du Mouvement républicain (MR), Ainéa Ibrahim Camara, s’est prononcé sur la crise sociopolitique qui secoue notre pays depuis plusieurs semaines suite à l’appel à la démission du président IBK, lancé par le Mouvement du 5-Juin/Rassemblement des forces patriotiques (M5-RFP). Pour la sortie de crise, il propose de nouvelles élections générales transparentes sous la supervision de la communauté internationale.

A l’entame de ses propos, Ainéa Ibrahim Camara a présenté ses sincères condoléances aux familles des victimes des événements du 10 au 12 juillet, “des manifestants aux mains nues tombés sous les balles de la répression du pouvoir” et aux familles des militaires maliens ou étrangers qui tombent pour la défense de notre pays. Il a ajouté que notre pays est à un tournant extrêmement délicat de son Histoire, qui impose des sacrifices de part et d’autre (opposition et majorité) pour le salut national.

A la question de savoir si le mouvement de contestation est à bout de souffle, il répondra qu’il n’a pas une telle lecture de la situation car, selon lui, dans un pays démocratique, il ne devrait pas y avoir de contestation dans la rue. “Je pense que le fait même qu’il y ait cette contestation dénote plusieurs insuffisances. Ce qu’il faut chercher aujourd’hui ce sont des solutions”, a-t-il martelé.

A l’en croire, la solution à la crise passe nécessairement par la voie des urnes. Pour cela, dira-t-il, “il faut permettre au peuple malien d’élire souverainement ses représentants à travers l’organisation d’élections générales parce que le constat est patent qu’il y a un véritable blocage institutionnel au Mali et la réponse normalement ne doit pas être la rue”. Et d’enchaîner : “La réponse doit être des voies démocratiques et légales à travers de nouvelles élections conduites par un nouveau gouvernement dirigé par un nouveau Premier ministre sous l’égide des Nations unies”.

En réponse à son absence des rangs du M5-RFP, il précisera que les figures de proue du mouvement de contestation sont des visages déjà connus des Maliens depuis plusieurs années. “Il est temps que nous sortions de cela afin de montrer une nouvelle façon de faire de la politique en montrant notre maturité politique et notre culture politique. Le MR est avec le peuple, dans ce cas il ne se situe ni dans la majorité ni dans l’opposition”, a-t-il tenu à clarifier.

Concernant les actions que le MR compte mener pour une sortie de crise, il a laissé entendre que son parti attire l’attention de l’opinion afin que tout le monde comprenne que la solution sera uniquement dans l’organisation de nouvelles élections, car la solution à cette crise sera politique et démocratique à travers un vote transparent sous l’égide de la communauté internationale.

Quid de la formation d’un gouvernement d’union nationale ? Cette proposition est d’une véritable fuite en avant, a-t-il rétorqué. “Cela fait sept ans qu’IBK est en poste. Si ce gouvernement ou encore ceux qui l’ont précédé étaient vraiment à la hauteur cela allait se savoir depuis longtemps”.Et de poursuivre qu’aujourd’hui, il ne faut pas attiser les rancœurs, exacerber les disparités, mais il faut plutôt aller vers le consensus, c’est-à-dire vers un vote démocratique libre et transparent.

Pour finir, il a invité le gouvernement actuel à mettre tout en œuvre pour la libération de l’honorable Soumaïla Cissé.                 

  Propos retranscrits par Boubacar Païtao

 

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