Aides ménagères : Une vie atroce vécue par beaucoup

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Malgré leur dévouement dans la famille, beaucoup d’aides ménagères dans la capitale traversent d’énormes difficultés. A son arrivée à Bamako, à la mort de ses parents, la jeune Bacoumba Fofana, aide-ménagère, a enduré toutes sortes de souffrances.

 

De nos jours, les aides ménagères sont des lumières dans la famille car elles s’occupent de toutes les fonctions de la maison à part les devoirs conjugaux. Et en retour elles ne reçoivent ni respect, ni considération, et un abus d’autorité à l’appui.

Bacoumba Fofana, aide-ménagère depuis cinq ans à Bamako, a subi durant ces années dans la capitale des insultes, coups, et même des réductions sur son salaire. “Il y a 5 ans, j’ai quitté ma famille à Dakoumani dans le cercle de Bla, pour venir travailler ici dans la capitale, parce que je venais juste de perdre mes deux parents le même jour”.

Conseillée par une amie, la fille jeune a accepté ce sacrifice afin de subvenir aux besoins de ses frères étant l’aînée de la famille et aussi leurs espoirs. “Arrivée ici à Bamako ma vie est devenue un enfer. On m’a confié tous les travaux ménagers. Je n’avais pas de repos, et je travaillais de 6 heures à 23 heures. Elle me payait 33 000 F CFA par mois. J’ai enduré toute sorte de souffrances. Je dormais dans la cuisine sur mon pagne et je ne mangeais pas à ma faim”, déclare-t-elle.

Selon elle, “un beau jour, quand je suis allée au marché, j’ai vu une femme qui était à la recherche d’une aide-ménagère. J’ai sauté sur l’occasion.  Je lui ai proposé de me payer à 4000 F CFA, elle a accepté. On s’est fixé un rendez-vous le matin au même endroit. De retour, à la maison je fus bastonnée j’ai donc pris la fuite tardivement. J’ai dormi dans la rue. Le lendemain, je suis arrivée comme prévu sur les lieux. Et ma nouvelle patronne m’amena chez elle, et m’expliqua ses principes ainsi j’ai tout accepté car je voulais juste quitter la maison de l’autre dame, sans savoir ce qui m’attendait”.

La souffrance est loin d’être finie pour Bacoumba Fofana. Elle raconte. “Je me suis lancée dans la gueule du loup. J’ai fait une année à l’aise et un beau jour, son mari ivrogne a abusé de moi à l’absence de sa femme. Quand elle est arrivée j’étais en sang, alors je lui ai expliqué ce qui s’était passé, mais elle m’a chassée de la maison sans payer mon salaire”.

 

Aline Doumbia

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