Dès qu”elles attrapent une grossesse, les "bonnes" sont généralement mises à la porte par les patronnes.
Les aides familiales communément appelées “bonnes” occupent une place importante dans la structure familiale à Bamako. Elles sont des milliers à trimer pour des salaires maigres. Malgré cette situation, certaines arrivent à aider financièrement les parents au village ou à constituer des trousseaux de mariage. Il est patent dans tous les foyers bamakois que les aides ménagères sont incontournables.
Elles sont devenues les petites mains utiles et indispensables de l’hygiène familiale et de la bonne bouffe. Malgré leur rôle de cheville ouvrière, ces agiles fourmis domestiques sont vite frappées d’opprobre en cas de grossesse désirée ou non.
La patronne n’hésite pas souvent à se débarrasser de sa bonne au moindre soupçon de grossesse. L’Essor a rapporté sous sa rubrique des “Faits divers” de nombreux cas qui ont suscité indignation et consternation chez plus d’un.
En effet certaines aides familiales arrivent dans la capitale sans aucune adresse. Très vulnérable, elles sont embauchées par les patronnes dans des conditions pas très claires. La famille d’accueil devient par la suite le seul repère de la domestique. Elle devient la seule complice de la patronne dans les travaux ménagers. La patronne entretient de bonnes relations avec sa domestique jusqu’au jour où, par imprudence, celle-ci contracte une grossesse non désirée. La patronne, sans état d’âme, n’hésite pas à la jeter dehors.
Une fois renvoyée de sa famille d’accueil, alors «bonjour les dégâts !». La domestique se retrouve dans la rue. Elles sont nombreuses les “bonnes” enceintes ou les servantes-mères qui ne sont plus retournées chez leurs parents par peur de subir leur colère. Les employeurs estiment qu’une aide ménagère enceinte ou ayant un bambin est moins efficace. Il devient difficile pour les servantes-mères de trouver un emploi pour subvenir à leurs besoins. Dans cette situation, la pauvre domestique est laissée pour compte. Elle doit faire le choix entre conduire sa grossesse à terme sans véritable assistance ou se faire avorter.
Selon Me Fanta Camara, la plupart des “bonnes” sont victimes d’injustice de leurs employeurs qui les poussent à l’avortement, à l’abandon de leurs bébés ou à l’infanticide. L’histoire de Maïmouna Diarrassouba est pathétique. Elle a travaillé pendant 3 ans dans une famille à Faladiè. La serviable Maï s’entendait à merveille avec les membres de la famille. Tout se passa très bien pour elle jusqu’au jour où elle tomba en grossesse. Elle fut renvoyée sans explication. Ne sachant pas où aller ni quoi faire elle s’est réfugiée finalement chez une parente à Lafiabougou. Cette dernière à son tour n’a pas tardé à se débarrasser d’elle. La malchanceuse Maï vit actuellement le calvaire avec son bébé sous le bras. “Je ne sais plus quoi faire. Je ne peux plus retourner au village», dit-elle en sanglots.
Cet autre exemple mérite attention. La brave Aminata Dème est enceinte. Elle a perdu son emploi après avoir été engrossée par un membre de sa famille d’accueil. Elle sera rejetée par tout le monde. “J’ai peur de dénoncer l’auteur de ma grossesse. Il a menacé de me faire la peau”, a expliqué notre interlocutrice. Elle est néanmoins résolue à remettre l’enfant à son père dès son accouchement. “Dès la naissance de l’enfant, je le remettrai à son père pour rentrer au village”, nous a confié Ami. La paysanne est désorientée. Elle erre dans les rues de la capitale sans but. “Je n’ai pas les moyens de subvenir aux besoins du bébé. Le comble est que je ne peux pas retourner avec mon gosse au village”, indique notre interlocutrice. Chaque jour qui passe le désespoir grandit en Aminata. Elle fait du porte-à-porte à la recherche d’un emploi.
Contrairement à nos deux premières héroïnes, Sèba Diarra originaire de Kolokani était déjà mère avant de descendre à Bamako. Elle est venue tenter sa chance dans la grande ville, un petit garçon dans les bras. Elle a commencé à perdre espoir après cinq mois de divagation dans la capitale, sans trouver un emploi. Elle raconte qu’après trois jours d’essai, elle a été mise à la porte par son premier employeur au profit d’une autre “bonne” plus jeune et qui ne trimballe pas un enfant. Sèba regrette d’avoir tenté l’aventure de Bamako avec son bébé.
La maîtresse de maison, Mme Tenèba Touré, insiste sur le fait que très souvent les “bonnes” n’ont aucune idée de l’auteur de leur grossesse. “C’est un problème car il est difficile de prendre en charge un enfant dont on ne connaît pas les parents”, soutient notre interlocuteur.
L’instituteur Issa Kouyaté se dit dépassé par l’attitude impitoyable de certaines patronnes à l’égard des aides ménagères frappées par le destin. Il souhaite qu’on accorde une attention particulière aux servantes en situation difficile. Notre interlocuteur raconte une de ses expériences. “Un matin, j’ai embauché une “bonne” avec son enfant. A mon retour le soir ma femme l’avait libérée”, explique Issa, ce bon père de famille qui condamne la discrimination dont sont victimes les servantes-mères.
Mariam A. TRAORÉ
Amour maternel : IMPORTANT POUR L”ÉQUILIBRE DE L’ENFANT
Il est indispensable qu’un enfant se sente aimé pour qu’il se développe bien sur le plan affectif et sentimental. Il apprendra à aimer et à chérir parce qu’il est aimé, parce qu’il fait l’objet de témoignages d’amour. C’est surtout la mère qui donne à l’enfant ses premières leçons d’amour. Quand elle s’incline au dessus du lit de son bébé, qu’elle met sa main sur la poitrine de l’enfant et le berce doucement, tout en approchant son visage du sien et en s’amusant avec lui, le bébé, évidemment, ne comprend pas ses termes (qui d’ailleurs n’ont pas forcément un sens), mais il fait ses signes de plaisir, car la main de sa mère et le ton de sa voix signifient pour lui qu’elle l’aime beaucoup. Il se sent rassuré et en sécurité.
Les bébés et les petits enfants aiment qu’on leur montre à quel point ils sont aimés, et cela les incite à faire de même. Lorsqu’ils passent leurs petits bras autour du cou de la maman et lui donnent de gros baisers, ils sont heureux de la façon chaleureuse dont elle réagit à leurs marques d’affection. Ils commencent alors à apprendre beaucoup de leçons, à savoir qu’il y a tout autant de bonheur à donner de l’amour qu’à en recevoir et qu’en forgeant de l’amour on en fabrique en retour. Les faits démontrent que lorsqu’une mère et son enfant n’établissent pas de bonnes relations étroites dès la plus tendre enfance, celui-ci aura par la suite beaucoup de mal à s’attacher profondément à quelqu’un d’autre. Par son regard, ses caresses et le ton de sa voix, une mère fait comprendre à son petit enfant combien elle l’aime.
Puisque les enfants commencent à apprendre dès la naissance, les premières années de leur vie ont une importance capitale. Durant cette période, l’amour de la mère est très important. Si elle réussit à le manifester à l’enfant (sans le gâter) et à lui apprendre à aimer, elle lui fera un bien durable ; sinon, elle lui causera un tort permanent. La profession de mère de famille est l’une de celles qui demandent le plus d’une femme, mais c’est aussi celle qui procure les plus belles récompenses. Cette tâche est certes fatigante et contraignante pour une femme, mais quelle pourrait, et de loin, donner un sens aussi profond à sa vie et lui procurer autant de plaisir durable ?
K. FANÉ
Conseil : 5 QUESTIONS POUR BIEN VIVRE
Y a-t-il un truc pour éviter les douleurs d”oreilles au décollage et à l”atterrissage en avion ?
Il est conseillé de déglutir. Pour cela, mâchez du chewing-gum ou sucez des bonbons, buvez de l”eau (aux jeunes enfants, donner un biberon ou une tétine). Si, malgré tout, la douleur survient, soufflez bouche fermée et nez pincé, comme pour chasser l”air par les oreilles. Si celles-ci sont très sensibles, achetez les protections régulatrices de pression Quies earplanes, en pharmacie.
Est-il impératif d”éviter les anti-inflammatoires quand on a eu un ulcère digestif ?
Mieux vaut suivre ce conseil, sous peine de voir resurgir vos maux d”estomac. En effet, les médicaments anti-inflammatoires irritent la muqueuse digestive et réduisent son mucus protecteur. Si un tel traitement est indispensable, des médicaments protecteurs doivent être prescrits en complément.
Pourquoi, quand on a le diabète est-il déconseillé de fumer ?
Le tabac durcit les vaisseaux sanguins, ce qui, associé à l”excès de sucre dans le sang, aggrave beaucoup les risques de complications cardiovasculaires. Voilà pourquoi ne pas fumer est non seulement déconseillé, mais capital pour votre santé.
Pour bien protéger ses yeux du soleil, faut-il choisir des verres solaires très foncés et d”une couleur particulière ?
Ce qui compte, c”est la protection 100 % anti-UV indiquée sur les lunettes. Des verres foncés ne protègent pas mieux des UV. En revanche ils préservent davantage de l”éblouissement. Quant à la teinte des verres, sachez que les gris respectent le mieux les couleurs. Essayez, et évitez les verres qui transforment beaucoup ces couleurs, car ils peuvent entraîner une fatigue visuelle. Quant aux bleus et roses, ils ne protègent pas bien de l”éblouissement, et pas totalement des UV, à l”exception de grandes marques, vendues chez les opticiens.
Je suis souvent ballonnée, Y a-t-il des aliments à particulièrement éviter ?
Oui, d”abord tout ce qui est boissons gazeuses, eau ou sodas. Les excès de sucres, aussi, favorisent les ballonnements : cela vaut pour ceux des féculents, le fructose, et les "faux sucres". Enfin, évitez les aliments qui fermentent beaucoup, et augmentent les gaz : choux, céleri, oignons, carottes, aubergines, pommes, prunes, raison (en jus de fruits aussi). Et aussi les chewing-gums qui font avaler de l”air et aggravent le phénomène de ballonnement.
Source Am
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