Agitation suspecte à la CAFO :rnOumou CAFO courre t-elle derrière un poste ?

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On croyait qu’avec l’amorce de la véritable dynamique de  promotion féminine dans laquelle le président de la république, Amadou Toumani Touré, s’est inscrit, que les autorités du pays allaient continuer à être félicitées par toutes les femmes du Mali, surtout les organisations et associations féminines. Mais, de plus en plus, on semble être versé du côté de la Coordination des Associations et Organisations Féminines du Mali (CAFO) dans une sorte d’angélisme du sexe féminin,  créant un acharnement obsessionnel pour l’implication des femmes dans la gestion des affaires dans notre pays. En effet, après avoir félicité les hautes autorités pour avoir fait appel à sept femmes dans l’actuel gouvernement, voilà qu’à cause des strapontins nominatifs, issues du conseil de ministres du mercredi dernier,  la CAFO, à travers sa secrétaire exécutive Mme Oumou Touré, se livre à un tapage médiatique, en se fendant d’un communiqué de protestation contre le fait que beaucoup de femmes n’ont pas été nommées ce jour là. Une manie qui tend à faire croire que c’est elle-même qui court derrière un poste, car elle avait fait courir en un moment dans une certaine presse, la rumeur selon laquelle c’est elle qui serait présentie pour remplacer Django Sissoko au poste de chef de cabinet de la primature. Est-elle déjà pressée d’y accéder  pour tomber dans  une telle impatience ? 

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C’est connu de tous au Mali, que le chef de l’Etat, Amadou Toumani Touré, comme il l’a laissé entendre dans son adresse à la nation à l’occasion du 22 septembre, entend au cours de ce second mandat accorder une grande partie à la promotion de la femme malienne. Et rien qu’à en juger à partir du niveau actuel du parcours, l’on est en droit d’affirmer que les actes suivent bel et bien les paroles. Et pour cause, c’est grâce à ATT, que le Mali a connu sa première candidate à une élection présidentielle, à travers Mme Sidibé Aminata Diallo, du REDD. A travers elle, la junte féminine aura participé à la vie démocratique à sa plus grande échelle, même si pour son baptême de feu, le résultat escompté n’a pas été atteint.

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L’imposture ?

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Et d’ailleurs, à ce niveau une interrogation se pose sur la sincérité des vœux avec lesquels les femmes, surtout les leaders, passent le temps à tympaniser et à amuser la galerie. Sinon comment comprendre que pendant que les femmes chantent à longueur de temps, l’égalité du genre, d’histoire de quota sur les listes de partis politiques dans la course des postes électifs, et que leur consoeur du REDD n’ait même pas perçu l’impact de l’apport féminin dans sa campagne présidentielle et au niveau du résultat final. Pendant que la bonne dame peinait à payer ses 10 millions de caution pour pouvoir se présenter à ladite élection, c’étaient ses consoeurs, dans un exhibitionnisme ostentatoire, marqué de tapages éhontés, qui payaient à l’hôtel de l’Amitié, la caution du chef de l’Etat sortant, Amadou Toumani Touré. Dans un tel contexte comment pouvons nous parler de logique entre ce que ces femmes « civilisées » nous enseignent et ce qu’elles font en réalité ? Sinon, est-ce que cette solidarité financière envers ATT, qui du reste n’avait que faire de ce geste, ne devrait être plutôt adressée à leur consoeur candidate ? Aussi, comment comprendre que cette même CAFO, qui s’illustre à travers les communiqués, n’ait pas pu mobiliser les femmes pour un vote massif envers leur consoeur à la présidentielle du 29 avril, laquelle, malgré que les femmes constituent 52% de la population de notre pays, s’en est sortie avec une fessée électorale ? Voici autant de défis sur lesquels les femmes, surtout celles qui se disent civilisées, pour ne plus être traitées comme les soudanaises, étaient très attendues. Mais Hélas ! Qu’à cela ne tienne, les efforts des hommes pour une plus grande implication de la femme dans la gestion de la cité, n’ont pas diminués, car aux élections législatives de Juillet dernier, une quinzaine de femmes seront appelées à siéger dans la république de Bagadadji, au moment où la législature sortant ne comptait que sept porteuses de pagnes. Un bond exceptionnel de la junte féminine, qui n’est nullement à attribuer aux tapages abasourdissants de cette race de femmes, qui se fait voir, et jeter la poudre aux yeux des bailleurs de fonds, en s’habituant à des sorties médiatiques, où elles disent des choses à l’application desquelles elles sont contre.

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Quel crédit pouvons nous accorder à ce genre de plaidoyers, si les femmes elles- mêmes ne sont pas partantes pour la mise en pratique ? Mais, toujours est-il dit que le président de la république n’a pas lâché prise dans sa dynamique de promotion de la femme et à ce niveau, ce sont les actes qui parlent et non les vœux pieux. C’est ainsi que sept femmes seront appelées dans le nouveau gouvernement de 27 membres que dirige Modibo Sidibé. A défaut de montrer le chemins aux hommes en s’aidant elles-mêmes, les femmes du Mali, surtout celles de la CAFO, avaient sans honte, salué cette marque de confiance que le président de la république venait d’accorder à la junte féminine à travers ces nominations.

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Seulement voilà, il n’a suffit qu’au cours d’un conseil de ministre, tenu le mercredi dernier, que le gouvernement fasse des nominations, où le nombre d’hommes dépasse celui des femmes, pour que les vieux démons se réveillent du côté de Bolibana.

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Les contres vérités irritants

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Dans un communiqué datant du 1er novembre 2007, la CAFO à travers sa secrétaire exécutive, Mme Oumou Touré, s’est fend de dénonciations du genre à irriter plus d’un. En effet, dans ledit communiqué, on a la grande surprise de lire que « la Coordination des Associations et ONG féminines du Mali (CAFO) a suivi avec un plus grand intérêt les nominations lors du Conseil des Ministres du Mercredi 31 Octobre 2007. La CAFO, fidèle à sa mission et conformément à l’esprit de son manifeste a le regret de constater la faible présence des femmes aux postes clés de décisions. Cependant salue et encourage le Ministère de la Santé pour la nomination de trois (3) femmes sur six (6). A cet effet, la CAFO attire l’attention du chef de Gouvernement sur la prise en compte de la dimension genre dans les nominations en vue d’une gouvernance réellement partagée dans notre pays, car aucun argument démocratique ne justifie l’absence de ressources humaines féminines aux instances de prise de décisions si notre démocratie veut être toujours citée en exemple ». Poursuivant dans la même lancée, le communiqué stipule plus loin que « la femme Malienne a trop participé pour être marginalisée quand il s’agit de gestion et d’opportunités de prendre part aux décisions qui la concernent ».

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Alors, quel crédit pouvons nous accorder à un tel discours qui se contredit lui-même et jure avec la réalité des faits ? En même temps que la CAFO regrette la faible présence des femmes dans les nominations du mercredi dernier, en même temps elle salue le ministère de la santé pour avoir choisi trois femmes sur six personnes nommées, comme si ce ministère ne faisait pas parti du gouvernement. Quand Oumou CAFO dit que la femme malienne a trop participé pour être marginalisée, de quelle femme peut-il s’agir, après tout ce qu’on est en train de faire pour les femmes au Mali ? Et lorsque la bonne dame poursuit en attirant l’attention du chef de gouvernement sur la prise en compte de la dimension genre dans les nominations, alors doit-on nommer les cadres en fonction de leurs compétences ou en fonction de leurs sexes ? Au tant de questions que suscite le communiqué de Oumou CAFO et auxquelles elle doit répondre.

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Les ambitions voilées

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Mais ces agitations de la secrétaire exécutive de la CAFO ne sont pas fortuites pour un observateur averti de la scène politique. En effet, selon des sources bien introduites, Mme Oumou Touré, serait très intéressée par un strapontin politique. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle elle avait en un moment payé certains journalistes pour qu’ils ventent ses mérites afin de se voir propulser à un poste juteux de l’administration. C’est pourquoi personne ne devrait s’étonner de voir ses mercenaires l’annoncer comme successeur de Django Sissoko au poste de chef de cabinet de la primature.

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Affaire à suivre

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Abdoulaye Diakité

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