Apprécier la performance des Agences de Développement Régional (ADR) et réaffirmer la volonté du gouvernement d’approfondir la décentralisation tel était l’objectif principal de la troisième conférence annuelle des ADR, organisée par le ministère du Développement Local sous le haut patronage du Chef du gouvernement M.Soumeylou Boubèye Maïga, le jeudi 22 mars au Centre de Formation des Collectivités Territoriales sis à Koulouba, route de Kati. La cérémonie d’ouverture était présidée par le ministre des Collectivités Territoriales M. Alhassane Ag Ahmed Moussa, représentant le Premier ministre.
Au présidium de cette troisième conférence annuelle le ministre Ag Erlaf était entouré par son homologue du Développement Local, M.Soumana Mody Coulibaly, du maire de Kati M.Ouloguem Yoro, du représentant des partenaires M. Géza Strammer et du président de l’Association des Régions M. Chiaka Dembélé.
A noter que le renforcement du rôle de la région a été retenu, lors des Etats généraux sur la Décentralisation, comme prioritaire pour approfondir la décentralisation au Mali. Cette orientation a été traduite dans le document Cadre de la politique nationale de décentralisation adopté par le Gouvernement le 6 septembre 2017.
Pour le ministre du Développement Local, les Agences de Développement Régional (ADR) sont des structures techniques d’appui avec un portefeuille d’actions des ressources identifiées et des partenaires stratégiques pour assurer la pérennité de l’appui à la maîtrise d’ouvrage des collectivités territoriales.
Selon le ministre Coulibaly la 3e conférence annuelle sera l’occasion pour les directeurs généraux et des présidents des conseils d’administration de faire l’état des lieux des ADR et de partager avec les acteurs les initiatives et actions envisagées pour donner un réel élan aux ADR dans l’appui aux collectivités territoriales. L’occasion donc pour les plus hautes autorités de réaffirmer leur volonté de faire des ADR des instruments adaptés aux besoins spécifiques des collectivités territoriales et de donner les indications et orientations nécessaires pour leur fonctionnement, dira Soumana Mory Coulibaly.
Pour sa part, le ministre des Collectivités Territoriales, Alhassane Ag Ahmed Moussa représentant le chef de Gouvernement a rappelé que les principes qui sous-tendent les orientations du Président IBK en matière de décentralisation sont entre autres : l’éthique de la responsabilité exigeant de tous ceux qui détiennent des charges et responsabilités publiques un comportement exemplaire et réhabilitant le travail et le métier.
Il y a aussi, l’exigence de qualité et d’accessibilité au plus grand nombre des services publics, la participation active de tous les citoyens à travers le renforcement des institutions démocratiques, afin qu’émergent des communautés épanouies dans la Nation, a fait savoir le ministre Ag Ahmed Moussa. Selon lui, six régions (Sikasso, Ségou, Mopti, Tombouctou, Gao et Kidal) ont signé leur contrat plan d’un coût total de plus de 19 milliards FCFA. A cet effet, des dispositions sont en cours en vue de la signature des contrats plans des régions de Kayes, de Koulikoro et du District de Bamako en 2018. Pour ce faire, il a rassuré que le Gouvernement ne ménagera aucun effort pour l’opérationnalisation concrète de ce nouvel outil dont la mise en œuvre constitue un enjeu important pour le développement des collectivités territoriales. Toujours selon le ministre Ag Ahmed Moussa l’approfondissement du processus de décentralisation se traduira concrètement par le transfert des ressources de l’Etat aux collectivités territoriales. Il a signalé qu’en vue d’impulser ce processus, le gouvernement du Mali s’attèle à transférer aux collectivités territoriales 30% de recettes budgétaires à l’horizon 2018. Et suivant un agenda échelonné, 24,7% en 2017 pour 8 points de pourcentage d’augmentation entre 2016 et 2017 et 30% en 2018 pour 5,3 points de pourcentage d’augmentation entre 2017 et 2018.
Malgré les progrès réalisés, de nombreux défis restent à l’effet de maintenir le processus de décentralisation à un seuil d’irréversibilité, a reconnu le ministre des Collectivités Territoriales. Pour lui ces défis sont politico-institutionnels, technique, financier et matériel.
Par Fatoumata COULIBALY