Abdoulaye Kaya, directeur général de l’Agence nationale de développement du bio-carburant (Anadeb), ancien cadre chez Orange-Mali et ancien expatrié à l’Autorité du bassin du Niger, ne gagne en tout et pour tout que 2 millions de F CFA par mois. A travers une campagne d’intoxication, des personnes, mal intentionnées, l’accusent de prendre frauduleusement un salaire mensuel de 7 à 8 millions de F CFA alors que la masse salariale de l’Anadeb ne dépasse guère 6,5 millions de F CFA par mois. En tout cas, les résultats engrangés en peu de temps par l’actuel directeur Abdoulaye Kaya dérangent !
‘est presqu’une épidémie chez nous : des ministres, directeurs et… autres décideurs ne s’inscrivent que rarement dans la perspective d’être remplacés un jour. Et ce n’est certainement pas de gaieté de cœur qu’ils cèdent leur fauteuil, renoncent aux petits honneurs et avantages auxquels ils se sont habitués, du jour au lendemain.
Pour eux, la notion de “nécessité de service” n’est qu’une fenêtre ouverte aux chefs pour les “malmener” éventuellement. C’est pourquoi les ressentiments et la colère noire vis-à-vis d’anciens collaborateurs et de supérieurs, voire des successeurs meublent la traversée du désert de bon nombre d’anciens responsables.
Si la pudeur oblige certains à ruminer leurs rancœurs en douce et à tirer les ficelles dans l’ombre, d’autres luttent à visage découvert, font tempête dans un verre d’eau ou feu de tout bois. Ne dit-on pas sous nos cieux que l’ancien chef du village n’a que faire du bonheur de sa communauté ?
Poussant l’outrecuidance à son paroxysme, un des commanditaires de cette vaste campagne de dénigrement a également saisi le Tribunal de grande instance de la Commune III, chargé du Pôle économique et des structures de vérification de la place comme l’Office central de lutte contre l’enrichissement illicite (Oclei), accusant Abdoulaye Kaya de s’être octroyé d’autorité un salaire fluctuant entre 7 et 8 millions de F CFA par mois, autrement dit d’être mieux payé que le Premier ministre du Mali et toutes les autorités indépendantes du pays prises individuellement. Ceci est également, un manque de respect aux cadres valeureux des services de contrôle de l’Etat et du Trésor public.
Un contrat sans ambiguïté
L’accusation est tout compte fait à la fois puérile et désobligeante pour tout esprit cartésien, car la loi en la matière est claire concernant les cadres non fonctionnaires nommés à la tête des établissements publics. Pour lever toute équivoque, le directeur des ressources humaines du secteur du développement économique et des finances, sollicité le 10 mars 2021, avait clairement indiqué que “de par son expérience, les salaires des directeurs généraux non fonctionnaires des établissements publics oscillent entre 1,5 million et 2 millions de F CFA net”.
Après le décret de nomination, les directeurs généraux non-fonctionnaires signent un contrat de travail avec le ministre de tutelle. Le décret ne fixe pas les conditions de travail encore moins la rémunération. C’est pourquoi un contrat de travail est élaboré pour déterminer le salaire, les indemnités et aussi définir les engagements de chaque partie, c’est-à-dire entre l’employeur (ministre de tutelle) et l’employé (le directeur en question). Rien d’anormal que M. Kaya ait un décret et un contrat de travail.
Bref, nous sommes en mesure d’affirmer que M. Kaya, en sa qualité de directeur général de l’Anadeb, ne touche que 2 millions de F CFA net par mois. Les 7 ou 8 millions de F CFA avancés ne seraient donc que le fruit de l’imagination fertile de son détracteur qui s’est manifestement pris le pied dans le tapis en confondant le salaire du DG avec la masse salariale de l’Agence, qui tourne d’ailleurs autour de 6, 5 millions de F CFA par mois.
Il ne peut y avoir fractionnement de salaire selon les cadres du Trésor et du Contrôle financier car le payement est fait sur un seul mandat. Autrement dit, le salaire ne peut pas être payé sur plusieurs mandats pour le même mois.
Dans cette histoire, ce que nous devons retenir, c’est que certaines personnes par ignorance, méchanceté voire même par déficience mentale ont voulu salir le nom, ternir l’image de M. Kaya apprécié par ses collaborateurs, ses partenaires et les plus hautes autorités du pays à travers sa récente distinction et aussi saboter l’excellent travail qu’il est en train de faire avec son équipe en moins de 2 ans de fonction.
Mais, comme le dirait l’autre : calomniez, calomniez, il en restera toujours quelque chose !
El Hadj A.B. HAIDARA