De plus en plus les accusations faites par ce cadre de l’Agence pour le développement du Nord contre son patron dont il lorgnerait le fauteuil, perdent du crédit aux yeux de plusieurs Maliens. D’un terrain professionnel sur lequel elle se menait, cette “guéguerre” aux relents de règlement de compte s’avère un acharnement intempestif. Une interprétation faite des événements du 22 mars semble établir l’hypothèse d’un énième complot.
Depuis des années, le torchon brûle entre le DG de l’ABN et son adjoint. Au regard de certaines accusations faites contre Mohamed Ag Mahmoud Akilini, certains ne pouvaient que réclamer sa tête. Plus le temps passe, plus les choses se précisent et mieux la victime se consolide, car les Maliens ont une pieuse compassion pour la victime.
Récemment, une autre interprétation faite des événements du 22 mars par certains comploteurs met à nue leurs réelles intentions. Certains se seraient mis à interpréter des faits et gestes d’Akinili qu’ils assimilent à une présumée alliance aux irrédentistes du MNLA. Une autre accusation, non des moindre, a été faite pour nuire à celui qui est considéré comme le dernier obstacle pour atteindre le summum à l’ABN.
En substituant l’absence du DG de l’ABN à une alliance au MNLA au moment des événements du 22 mars dernier, les auteurs du lynchage se trompent lourdement. Pour la simple raison que M. Ag Mahmoud n’était pas le seul cadre de l’administration publique à se mettre en lieu sûr en attendant un lendemain apaisé.
Ceux qui avaient les intentions de rejoindre les rebelles, à l’image de l’ancienne ministre du Tourisme Mme Zakyatou Wallet Halatine, ne se sont pas fait prier pour matérialiser leur désir avec le MNLA. Si tous ces cadres originaires du Nord ou de l’administration publique, qui se sont mis hors de danger au moment des faits, étaient de connivence avec le MNLA, le Mali n’aurait plus la prétention de reconquérir son Grand Nord.
Cette accusation fait suite à une autre relative à un supposé détournement de fonds et une affaire de bons d’essence… dont la presse a fait ses choux gras en son temps.
“A quelque chose malheur est bon”, dit-on. En tout état de cause, il aura fallu ces accusations et les suspicions avec son cortège de feuilletons judiciaires pour que la justice populaire rende Akilini ce qu’il est aujourd’hui. Les Maliens auraient découvert l’une des campagnes d’intoxication les plus acharnées et dont ce dernier fait l’objet depuis des années.
Mais dans tout cela, il faut éviter de faire l’amalgame entre Maliens selon l’origine et la couleur de la peau. Les auteurs n’ont heureusement pas franchi ce Rubicon.
Ousmane Daou