Les rideaux sont tombés samedi à la Maison de la Presse, sur les travaux de la conférence internationale portant sur la contribution de la communauté noire Kel Tamasheq dans la mise en œuvre du processus de paix au Mali. Agali Ag Mohamed Alhousseini, membre de la société civile de Ménaka s’est confié à nous. Comptable fonctionnaire de son état, Mr Agali interpelle tous les acteurs impliqués dans la gestion de la crise malienne pour que la population retrouve la paix.
« Nous avons initié cette conférence pour apporter notre contribution au processus de paix. La communauté noire Kel Tamasheq ne peut pas rester en marge de la gestion de cette crise qui a fait beaucoup de victimes civiles et militaires. Il est un devoir pour nous de porter à la connaissance de l’Etat du Mali nos suggestions et propositions. La société civile doit aider le gouvernement à prendre des décisions clairvoyantes pour qu’on puisse sortir de cette situation délicate. Sincèrement, je ne peux pas vous dire exactement ce qui bloque le processus de mise en œuvre de l’accord pour la paix et la réconciliation nationale. Mais, je sais que de part et d’autre, il y a des choses qui trainent. Tantôt, les gens accusent l’Etat pour la lenteur des actions, tantôt c’est l’Etat qui renvoie la balle dans le camp des mouvements armés. Ce qui est sûr, c’est que les populations souffrent vraiment. Depuis quatre ans, nous vivons ce calvaire. Les gens ont des problèmes. Nous prions Dieu tous les matins pour que cette crise soit résolue. Ce n’est pas seulement la communauté noire Kel qui souffre de cette tragédie. C’est l’ensemble des communautés du nord qui en souffrent. Toutes ces communautés prient tous les matins afin que des solutions appropriées puissent être retrouvées. Sans exception, toutes les couches sociales y sont touchées. Je lance un appel à tous les acteurs, notamment l’Etat, les mouvements armés, la communauté internationale et les partenaires, de redoubler et de conjuguer leur effort pour que le Mali retrouve la paix. »
Propos recueillis par Daouda Diankoumba
Source : L’Aube d’Afrique