À l’occasion de ses 100 premiers jours de son mandat le 13 juillet 2024, Bassirou Diomaye Faye s’est longuement prêté aux questions de la presse publique. S’il n’y a aucun nuage sur ses rapports avec son Premier ministre et mentor, à en croire le Chef de l’Etat, il ne saurait nier en revanche ses difficultés avec les partisans de Macky Sall, regroupés au sein de l’Alliance Pour la République (Apr). Dont le porte-parole adjoint, Abdou N’Bow, lui reproche son manque de «fair-play» du fait de ses diatribes contre l’ancien régime. Et aussi de n’avoir pas commencé à appliquer le projet de société que le Pastef a vendu aux Sénégalais pour s’offrir plus de 54 % de leurs voix dès le premier tour de la présidentielle.
Sur ce dernier point, l’opposition sénégalaise n’a certainement pas tort. Des cadres du Pastef lui exigent l’application stricte de leur programme, qui est panafricain et progressiste. Ces derniers déclarent ne comprendre ni sa lenteur ni ses “déviations” dans la mise en œuvre de leur programme. C’est le cas du député sénégalais, Guy Marius Sagna, secrétaire administratif du Front pour une révolution anti -impérialiste. Lors de la dernière session parlementaire de la Cédéao, celui-ci n’est pas allé par quatre chemins pour fustiger les nombreuses dérives de l’organisation sous-régionale.
Depuis le dernier sommet d’Abuja, au Nigéria, le président sénégalais et son homologue togolais ont reçu mandat de la Cédéao de convaincre les trois pays de la Confédération des Etats du Sahel (le Burkina Faso, le Mali et le Niger) à renoncer à quitter l’organisation sous-régionale. Dans son réquisitoire contre la Cédéao, il déclare que celle-ci n’est plus attrayante ni pour ses membres ni pour ses députés parce que ce qu’elle fait n’a aucun rapport avec les problèmes de santé, de famine et de sécurité contre lesquels se battent les populations de la sous-région ».
Mais fait encore très marquant : Guy Marius Sagna, un des leaders ayant contribué à la chute de Macky Sall, a demandé à ce que : l’organisation sous-régionale ouest-africaine sorte du FCFA, ferme les bases militaires étrangères dans tous qes pays membres. Il invite également son pays à renégocier tous les contrats gaziers conclus avec ses partenaires économiques. Ces doléances du député communautaire sénégalais ne sont pas nouvelles ; elles font simplement partie du programme du Pastef. Et les 100 jours du président Faye semblent les ignorer.
Une chose est certaine : Diomaye Faye doit vite se mettre en phase avec le programme et les idéaux de son parti. Dans le cas contraire, le duo ou tandem qu’il compose avec son PM Sonko a inéluctablement toutes les chances de voler en éclats. A l’instar du duo Senghor (président) et Dia (Pm) dans les années 60. On connaît la suite.
Gaoussou Madani Traoré
Le jeune Président Bassirou semble totalement oublier que la France et ses acolytes occidentaux sont la base du retard de notre Afrique et ils ne nous donnerons aucune chance de réussite sur cette voie. Il est temps et grand temps que les leaders africains comprennent ça pour de bon, sinon nous irons au fond d’un gouffre très amer. “Le monde ne sera pas détruit par ceux qui font le mal, mais par ceux qui les regardent sans rien faire.” Albert EINSTEIN
Bassirou: QUE VIVE LA RUPTURE–QUE MEURT LA FRANCEDEAO—-QUE MEURT LA FRANCAFRIQUE
Il n’a pas besoin de ton avis, il a même pas besoin de toi pour nettoyer les rues de Dakar