Depuis vendredi, des affrontements meurtriers ont lieu entre peuls et dogons au centre du Mali, autour de la localité de Dioungani, dans le cercle de Koro, région de Mopti. Il y aurait eu 32 morts selon Adama Coulibaly, préfet de Koro, joint hier par téléphone.
Difficile de savoir les motivations exactes derrière ces quatre jours de violences, car les renforts venus de Douenza et Mopti ne sont arrivés qu’hier dans cette zone difficile d’accès, à la frontière du Burkina Faso, où l’Etat est peu présent et où sévissent des groupes terroristes.
Selon les informations du député de Koro, Issa Togo, tout a commencé vendredi par l’assassinat d’un chasseur dogon. « Vendredi, un chasseur dogon revenait du marché de et a été assassiné par un peul. Les gens de ce village ont fait des représailles dans le village du peul. Puis les peuls ont à leur tour attaqué les dogons. Je ne saurai dire ce qui a suscité le premier assassinat. C’est compliqué. »
Les tensions entre dogons, essentiellement sédentaires, et peuls, à majorité nomade, sont récurrentes au moment de l’hivernage, souvent pour des questions foncières, liées aux champs et à la transhumance.
Mais depuis 2012, la présence de groupes terroristes a exacerbé la suspicion et la stigmatisation entre les communautés : certains dogons accusent les peuls de proximité voir d’appartenance aux groupes terroristes, tandis que certains peuls reprochent aux dogons d’aider l’armée malienne à les pourchasser indistinctement.
Les affrontements sont par ailleurs de plus en plus meurtriers, car les armes automatiques qui pullulent désormais dans la région ont remplacé les armes traditionnelles.
Quand l’Etat est absent, il ne reste plus rien aux populations qu’à se rendre justice. L’Etat malien est absent de Labezanga à Ambededi.
Nos gouvernants ne savent que racketter la population.
Quand il faut les apporter de la sécurité, la santé, l’éducation, c’est compliqué, non ne comprend pas.
Ils se comportent comme leur devancier français colonisateur esclavagiste.
Comment peut on être aliéner au point de mépriser, détester son propre peuple?
L’etat a abandonné la population à en elle même
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