Affaire de pugilat à Ouéléssebougou : L’Honorable Bourama Tidiane Traoré recouvre la liberté

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Le député de Kati Bourama Tidiane Traoré à propos de la demande de son exclusion du parti du tisserand
Bourama Tidiane Traoré

Après une semaine passée en détention dans l’affaire du pugilat l’ayant opposé au juge de paix à compétence étendue de Ouéléssebougou, le très populaire député de Kati, Bourama Tidiane Traoré, recouvre enfin la liberté.

Ainsi en a décidé la Cour d’appel de Bamako dans son audience extraordinaire d’hier. Infirmant ainsi la décision du juge de première instance de la commune VI qui s’était déclaré incompétent, le lundi 1er décembre 2014, pour statuer sur la résolution 0020 du 27 novembre 2014 de l’Assemblée Nationale dans laquelle l’institution demande, conformément à l’article 62 de la Constitution in fine, la suspension des poursuites contre le député Traoré. Cet arrêt, salué par des ovations, tout comme l’entrée du député dans la salle, aura le mérite de faire désormais jurisprudence dans notre pays puisque, depuis l’avènement de la démocratie pluraliste, la justice malienne n’avait pas connu un tel cas pourtant prévu par notre Loi Fondamentale. Profitant de cette brèche, les avocats de la partie civile vont tenter d’interpréter en leur faveur cette disposition après qu’ils eurent été déboutés de l’exception de non expédition du jugement des premiers juges et sur la base de laquelle ils voulaient le renvoi du procès. Il aura donc fallu toute la vigilance de la défense, amenée par Maîtres Baber Gano et Hassan Barry, entre autres, pour démonter avec la manière ces arguments et faire remarquer à la Cour qu’elle risque de tomber sous le coup de la forfaiture, prévue là aussi par l’article 75 du Code pénal, si elle devait suivre la partie civile. C’est donc en juge expérimenté que la Cour d’Appel a infirmé le jugement avant dire droit N° 660 du 1er décembre, rendu par la juridiction de première instance de la Commune VI. Idem pour le Parquet, qui avait d’ailleurs fait appel de ce jugement, et qui a invité la Cour à mettre en œuvre la résolution de l’Assemblée Nationale. C’est donc en juge expérimenté que le président de séance, après de longues minutes d’attente pour l’Honorable Traoré vénéré dans la salle par une foule pressée de le voir recouvrer la liberté, a prononcé l’infirmation du jugement avant dire droit et la mise en œuvre de ladite résolution. Mettant ainsi fin à un feuilleton judiciaire qui aura tenu en haleine tout un pays depuis le soir du 25 novembre 2014, date à laquelle s’est produit à Ouéléssebougou le malheureux incident objet du procès.

Pour la première réaction après le verdict, Me Baber Gano, au four et au moulin dans ce dossier depuis le vote de la résolution, s’est félicité de l’issue de ce procès. Il a tenu à préciser qu’aucune des parties n’a gagné. «C’est notre Constitution du 25 février 1992 qui sort gagnante de cette procédure et nous nous en félicitons, car c’est du respect de ce texte qu’il s’agissait» a déclaré l’avocat. De  leur côté, certains avocats de la partie civile n’ont pas caché leur mécontentement. Ils estiment que la Cour aurait pu confirmer le premier jugement. Dans tous les cas, cette libération du député Traoré aura non seulement le mérite de faire retomber la tension qui ne cessait de monter entre l’institution judiciaire et l’Assemblée Nationale qui est la 2ème institution du pays mais aussi de calmer les populations des zones du ressort de la justice de Ouéléssebougou où le thermomètre affichait déjà une température très élevée avec des demandes incessantes du départ du Commandant de brigade de la gendarmerie de Ouléssebougou, Dah Diarra et le jeune juge Amadou Diadié.

Soutien remarqué du RPM

Après un moment d’hésitation (le communiqué très prudent rendu public au sujet de cette affaire l’atteste bien) le Rassemblement pour le Mali, dont est issu l’Honorable Bourama Tidiane Traoré a décidé de réserver un soutien sans faille à son élu. C’est du moins ce qu’on peut  dire, au terme de l’audience d’hier où une pléiade de cadres et élus du parti avaient effectué le déplacement à la Cour d’Appel. Au nombre de ceux-ci, on peut citer Toumani Djimé Diallo, Mamadou Diarrassouba et plusieurs autres députés Tisserands.

Yaya Samaké   

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1 commentaire

  1. Je suis devenu un fan de ce depute’ que je ne connais pas, parce que j’ai toujours une admiration pour ceux qui peuvent dire non a’ l’injustice! Je l’admire parce que nous savons qu’il avait les poches bien remplies avant de s’engager sur le terrain politique! Ce n’est donc pas l’argent qu’il cherche en faisant la politique! IL CHERCHE A’ AMELIORER LES CONDITIONS DE VIE DES MALIENNES ET DES MALIENS! POUR ATTEINDRE CE BUT, IL EST ENTRAIN D’INVESTIR SON PROPRE ARGENT DANS DES PROJETS QUI BENEFICIENT AUX POPULATIONS QU’IL REPRESENTE!
    L’incident est tres malheureux! CALMONS LE JEU, APAISONS LES ESPRITS ET VEILLONS A’ LA SECURITE’ DE TOUTES LES PARTIES CONCERNE’ES! IL SERAIT PROBABLEMENT SAGE DE RAMENER LE JUGE DANS SON DEPARTEMENT MINISTERIEL OU LE MUTER AILLEURS LOIN DE SON ACTUEL LOIN DE TRAVAIL.
    LESABLIER ET MOUSSA AG VONT MAIGRIR!!!!

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