Affaire du village des sans terre : Le PM Modibo Keita n’en fait pas une priorité

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Dialogue inclusif
Modibo Kéïta

C’était la semaine dernière, à l’occasion d’une conférence de presse animée par les leaders du « village des sans terres », au cours de laquelle, ils ont dévoilé le programme de la Convergence Malienne pour l’Accaparement des Terres (CMAT), pour cette 2ème édition.

Dans une prise de parole, Massa Koné, le porte parole de la CMAT et non moins secrétaire général de l’UACDDDD dira que leur agissement s’inscrit dans une logique de continuité, tant que les litiges fonciers ne connaitront pas un règlement définitif. Il poursuit, en disant  que le non règlement de ce problème, relève d’une mauvaise volonté des plus hautes autorités. De ce fait, il n’a pas hésité d’accabler le premier ministre Modibo Keita, pour son attitude silencieuse face à ce problème. Il a aussi porté un message à la connaissance du gouvernement du PM Keita : «  ce qui se passe au Sud est pire que le problème du Nord et si  rien n’est fait une rébellion n’est pas exclue », a mis en garde le chef de file des ‘’du village des sans terre’’.

Faisant un récit historique de leur regroupement, Nouhoum Koné de la CAD-MALI dira que   cette coalition qui forme la CMAT  et dont les éditions sont dénommées «  village sans terre », est née suite aux injustices à répétition dans le domaine foncier dont sont victimes les populations vulnérables. Cette lutte pour qu’elle connaisse une issue  a été entamée par des marches de protestation. Selon, les leaders de ce regroupement des sans voix   la lutte a été engagée  par une grande marche le 13 mars 2012  suivie d’un sit-in. Cette manifestation a regroupé les victimes de Bamako  et environ ainsi que celles venues des autres localités du pays. Cette marche de protestation a eu écho favorable auprès des autorités, qui à travers 3 ministres de la République, à l’époque. Ceux-ci,  se sont engagés à résoudre le différend au bout d’un mois. Mais suite aux événements de mars 2012 les revendications ont été rompues pour attendre l’année 2013. L’administration étant une continuité,  la commission interministérielle qui a été mise en place  et présidée par le ministre de l’Environnement  et de l’Assainissement a traité 10 cas du mémorandum qui avait été soumis au Premier ministre pour sa mise en œuvre à travers la lettre N011 08/MEA-SG du 17 décembre 2013. Depuis, des engagements avaient été pris par le Premier ministre Oumar Tatam Ly. Ce dernier a pris des engagements par rapport aux 10 points prioritaires. Aussi en Avril 2014 la CMAT  a été invitée par le gouvernement à participer à une mission  sur les litiges fonciers dans les villages  de Sanamandougou / Saou et des 7 villages du cercle de San. Les recommandations de cette mission ne seront jamais validées.

A titre de rappel, la CMAT est composée de  l’AOPP, la CAD-MALI, la CNOP-MALI,  la LJDH, l’UACDDDD. Aujourd’hui, elle englobe environ 3000 adhérents.

Diakalia M Dembélé

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2 COMMENTAIRES

  1. nous sommes tous des villageois, on se voile pas la face, nous connaissons les realites du village,les villages sans terre sont exactement comme des palestiniens qui ont vendu leurs terres aux juifs et crier ci-apres que les juifs se sont accapares de leurs terres.
    Au Mali personne n’ose chasser un villageois de ses terres, se sont les villageois y compris les chefs de villages qui vendent les terres a vil prix aux offrants citadins et crier: oh voleurs.
    la zonne la plus touchee par ce phenomene est la zonne des Mandingue, commencant de samaya,samanyana,samanko,balandougou Djoliba jusqu’a KANKABA des gens qui ne veulent pas travailler, optant pour l’argent facile,LE PM NE doit pas s’en meler

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