La discorde qui règne au sein du Réseau Apem (réseau et ONG d’appui au processus électoral) prend des allures sérieuses. C’est aujourd’hui que les protagonistes, Ibrahima Sangho et Dramane Diarra seront devant le président du tribunal de première instance de la Commune IV pour trancher leur différend. Le premier déplore la politique de la chaise vide du second lors de la mise en place du bureau. Le second accuse le premier d’avoir commis un hold-up du directoire ; et demande par la suite à la justice de prononcer l’annulation du bureau installé le 4 janvier dernier.
Selon les explications d’Ibrahima Sangho dans le statut du Réseau Apem, le bureau est renouvelable tous les trois ans et que c’est le bureau mis en place depuis 2001 qui était en place. C’est après les élections que les membres du bureau se sont réunis pour demander une Assemblée générale afin de renouveler ledit bureau dans la légitimité. Ainsi, d’après Sangho, le 4 janvier dernier, sur les 52 associations membres du réseau 36 étaient présentes. Ces 36 associations, qui constituaient la majorité, ont opté pour le renouvellement du bureau. « Cette idée n’a pas plu à Dramane Diarra. Il a boudé la réunion et est sorti de la salle. C’est la majorité qui a mis ce nouveau bureau en place », a dit Sangho. C’est lui, le président sortant qui a été réélu. C’est une dizaine de jours après, soit le mercredi 15 janvier, que Dramane Diarra, plusieurs de ses amis, apparentés à différentes organisations de la société civile, dont le Syndicat autonome de la magistrature (SAM), se sont regroupés pour mettre en place un bureau de 17 membres dont lui-même assure la présidence. Sangho a précisé que le SAM est une corporation syndicale qui n’a jamais été membre du Réseau Apem. Ensuite, Dramane Diarra a envoyé un huissier de justice au siège du Réseau Apem pour demander les documents relatifs au fonctionnement dudit réseau, sans suite. Et le 24 janvier, l’huissier de justice revient avec une convocation au tribunal de première instance de la Commune IV.
D’après la version de Dramane Diarra, le président sortant, Ibrahima Sangho, a le 24 décembre 2013, sans information du bureau, convoqué l’Assemblée générale de renouvellement pour la date du 15 janvier 2014 à 17 heures au siège du Réseau Apem. Il a en même temps convoqué une réunion préparatoire de l’Assemblée le 4 janvier 2014 à 10 h au même lieu. Or, selon Diarra, il est clair dans les statuts du réseau que l’Assemblée générale est convoquée au moins 15 jours à l’avance. « Au lieu d’attendre la date indiquée, Sangho a fait une forfaiture en imposant l’ordre du jour à la réunion préparatoire pour en sortir avec un soi-disant bureau », a expliqué Dramane Diarra. C’est avec ces mêmes arguments que Diarra a saisi la justice pour une assignation aux fins d’annulation de l’Assemblée générale qui a mis en place le bureau du 4 janvier dont Sangho est le président.
Rappelons que le bureau du 4 janvier, qui se réclame purement légal, puisque mis en place par la majorité a déjà commencé ses travaux. En effet, la semaine dernière, Sangho et quelques membres dudit bureau ont été reçus en audience par le ministre de l’Administration territoriale de la décentralisation et de l’aménagement du territoire, Général Moussa Sinko Coulibaly.
Rokia DIABATE
je ne comprend pas la version de Mr Sangho
comment on peut rester à la tête pendant 14 ans. es ce que le reseau est son heritage ou son patrimoine?
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