Affaire de disparition des bérets rouges : Le juge Karembé dans une robe transparente !

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Cela n’a pas fait l’objet de grands bruits, pourtant, il s’agissait d’une étape cruciale dans l’affaire des bérets rouges disparus. En effet, ce sont les avocats de l’ex chef de la junte de Kati, qui ont saisi la Cour d’appel pour récuser le juge Yaya Karambé dans l’instruction de cette affaire, pour des motifs confondant le ‘’super juge’’ dans la commission de certains actes criminels.

 

 

Dans leur requête, les avocats de Sanogo affirment qu’au lendemain du coup d’état du 22 mars 2012, le juge d’instruction Yaya Karembé était encore en poste à Bougouni, d’où il aurait noué contact  avec  les Hommes de Kati pour leur  offrir ses services afin de consolider leur pouvoir. Il abandonna son poste quelques jours après pour élire domicile au QG de la junte à Kati, où il faisait office de conseiller juridique et politique.  Mais aussi, qu’il a activement participé à la rédaction de l’acte fondamental qui devait régir la transition.  Or qu’il résulte des différentes inculpations que les faits poursuivis ont été commis dans la nuit du 2 au 3 mai 2012. La même source indique que  les relations du Juge Yaya Karembé ont commencé à se détériorer quand Malick Coulibaly a été préféré à lui au poste de ministre de la justice.

 

 

Par ailleurs, le juge d’instruction a été le témoin de mariage d’un membre influent de la junte à son temps. Il s’agit du Commandant Amadou Konaré, numéro 2 de la junte à l’époque, qui s’est marié avec la nièce du juge Yaya Karembé. Notre source indique que celui-ci aurait offert un véhicule à son beau père juge, qui, l’aurait utilisé jusqu’au lendemain de la demande de mise sous mandat de dépôt de ce dernier en janvier dernier.  Et à en croire notre source Karembé doit sa promotion au poste de juge d’instruction au Pôle économique grâce à cette relation.  En plus du conflit d’intérêt, il est aussi reproché au juge Karembé d’avoir lui-même participé à des faits d’enlèvements, de séquestrations et de torture sur le colonel Yacouba Traoré.

 

 

Heureusement que les sages de la Cour d’Appel ne sont pas tombés dans le piège tendu. Ainsi, le verdict est tombé depuis le 15 avril dernier. La demande de récusation du juge Karambé déposée par les avocats de l’ex-homme fort de Kati, le général Amadou Haya Sanogo, a été rejetée par le juge Moussa Sara Diallo de la Cour d’Appel et ses conseillers.

 

 

Mais, la question qui taraude les esprits est de savoir si les avocats de la défense ne vont pas revenir à la charge après la fin des interrogatoires de fonds de leur client. Cette fois-ci devant la chambre d’accusation pour relever certains manquements et distorsions à la conduite de la procédure d’instruction. Dans cette hypothèse va-t-on assister à l’ouverture d’une autre procédure d’instruction ?Le temps jugera.

Nana Cissé

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1 commentaire

  1. Merci de nous informer du rejet, j’ attendais le résultat de la demande des avocats de sanogo. Pour qui connait la (in) justice malienne. c’ est pas une surprise.

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