Sur les réseaux sociaux, le ministère de l’Environnement, de l’assainissement et du Développement durable s’est félicité d’avoir « arrêté » 4 Chinois à son avis, coupables d’exploitation illégale de mine dans la forêt classée de Kèkoro. Seulement, après l’euphorie et l’autosatisfaction du département, des questions fusent. Très souvent sans réponses.
L’affaire des « Chinois » de Kèkoro est en passe de créer un conflit entre les différents départements ministériels. En effet, l’affaire a été soulevée par le gouvernorat de Bougouni qui a été vite évincé.
Un conseiller du ministère de l’Environnement, de l’Assainissement et du Développement durable a carrément élu domicile sur le terrain. La justice qui s’est sentie exclue a fini par convoquer tous les protagonistes pour une réunion d’explication.
Sur place, les internautes ont vu un « grand reporter » en mission, se faire dicter les mots par quelqu’un qui n’est pas paru à l’écran, mais, qui, visiblement, tenait à ce direct et à orienter le « reportage ».
A ce jour, les « Chinois arrêtés », ne savent pas pourquoi et ne sont pas mis à la disposition de la justice. Le matériel a été confisqué et selon le rapport qui a été établi, il y a un grand décalage. Ainsi, sur cette fiche, les cuves de carburant de 30 000 à 50 000 m3 sont répertoriés 3 000 m2 !
Les Chinois avaient payé à l’Etat malien 150 millions de F CFA de dommages intérêts. Ils ont payé en plus 40 millions pour le reboisement de la zone. L’Etat malien leur avait donné jusqu’au 21 janvier courant pour refermer les cavités, ce qu’ils étaient en train de faire quand le ministère de l’Environnement, l’Assainissement et du Développement durable a fait irruption sur le site avec 15 pick-up d’agents de la Garde nationale, confisquant tous les engins : carburant, 26 Caterpillar, 8 pick-up, 28 excavateurs, des motos, des groupes électrogènes, des climatiseurs… Tout a été emporté pour une destination inconnue, pour des fins inavouées.
Alexis Kalambry