Le dimanche 14 août 2022, la salle de conférence de l’Union nationale des travailleurs du Mali (UNTM) a servi de cadre à la conférence de presse de la Fédération des organisations et des regroupements de soutien aux actions de la transition (FORSAT-CIVILE). Les principaux animateurs étaient entre autres : Mohammed Oumar Dembélé du Collectif pour la Défense des Militaires (CDM) ; Younouss Soumaré, premier vice-président de FORSAT-Civile ; et Bakary Diarra. L’objectif de ladite conférence était de répondre à la sortie de la Coalition nationale pour le sursaut en Côte d’Ivoire (CONASU) par rapport à la détention par le Mali de 49 soldats ivoiriens.
Dans sa déclaration liminaire, la FORSAT-Civile a indiqué que c’est suite au communiqué du Collectif pour la Défense des Militaires (CDM) qu’elle a initié cette conférence de presse pour apporter un message de paix, de fraternité, de cohésion au peuple ivoirien à travers la CONASU qui veut instrumentaliser le peuple ivoirien en l’engageant dans une guerre diplomatique entre les autorités malienne et ivoirienne. Une lutte qui ne concerne nullement les sociétés civiles des deux pays.
La FORSAT civile, ajoute le communiqué, condamne avec la dernière rigueur cette volonté d’instrumentation du dossier des 49 soldats entrés illégalement dans notre pays. La FORSAT-Civile, ajoute la note, réitère son soutien indéfectible aux autorités de la transition du Mali dans la gestion dudit dossier.
Ainsi, par mesure de réciprocité, poursuit la déclaration, la FORSAT-Civile se projette de rencontrer très bientôt, l’Ambassadeur de la côte d’Ivoire, la diaspora ivoirienne au Mali, le médiateur de la CEDEAO, Good Luck Jonathan, les représentants de la Minusma et des Nations Unies au Mali. Selon la FORSAT-Civile, la sortie hasardeuse de ce mouvement l’oblige à apporter un certain nombre de réponses et de clarifications.
Tout d’abord, précise le communiqué, la FORSAT-Civile rappelle à ce mouvement dénommé CONASU, que le Mali est un pays souverain et que la question des 49 soldats ivoiriens rentrés illégalement au Mali relève de la sécurité de l’Etat, d’où sa judiciarisassion. Et d’ajouter que les deux peuples frères ivoiriens et maliens n’ont rien à voir avec cette affaire qui pour le moment, doit se traiter entre les deux Etats.
La FORSAT-Civile, conclut la déclaration, déplore les derniers agissements de certaines personnes malintentionnées contre des chauffeurs et artistes maliens, en appelle au sens élevé de la responsabilité des uns et autres afin de mettre les intérêts des deux États et des deux peuples au dessus des considérations politiques, personnelles.
Hadama B. FOFANA