Affaire «des 3,5 milliards FCFA évaporés à l’hôtel des finances» : Le BIPREM décide de porter plainte contre le Ministre Boubou Cissé et citer les responsables syndicaux du SAM et du SYLIMA comme témoins

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BIPREM

 Le BIPREM a été consterné et scandalisé d’apprendre, à travers un communiqué en date du 28 Septembre 2018, et signé des responsables syndicaux du SAM et du SYLIMA que «trois milliards et demi (3.500.000.000) FCFA se sont évaporés dans la nature à l’hôtel des Finances». Ce, poursuit le communiqué, dans le cadre d’un «soit disant dédommagement d’un opérateur économique consécutivement à la crise du nord du pays ; ladite opération intervenue dans le cadre d’un marchandage de gré à gré entre le ministre des Finances et opérateur économique en question, est intervenu en violation des règles élémentaires applicable en la matière». Ce sont les termes du communiqué.

La dénonciation fait suite au conflit qui oppose en ce moment lesdits Syndicats à l’Exécutif. Qu’importe ! Venant de Magistrats, l’information est à prendre très au sérieux et tous les appelés doivent s’expliquer. D’où la décision relative à notre plainte !

Cette réaction du BIPREM n’est guère surprenante et procède d’une logique évidente. C’est plutôt notre silence et inaction qui auraient surpris. Et pour cause. Une Plainte similaire du BIPREM est actuellement à l’examen auprès des juridictions compétentes. Elle est consécutive au rapport du Bureau du Vérificateur Général dénonçant la «Disparition de 153 milliards FCFA et la Dilapidation de plus de 28 milliards FCFA». Sont cités dans ledit rapport, des responsables au moment des faits, Ministre de la défense et des anciens combattants, Ministre de l’économie et des finances, Ministre délégué auprès du ministre de l’économie et des finances, chargé de la Promotion des Investissements et de l’Initiative Privée, Ministre de l’Economie Numérique, de l’information et de la Communication le Conseiller à la Présidence de la République… La procédure suit aujourd’hui son cours normal.

Faut-il, dans ce contexte, ignorer une dénonciation similaire ? Au BIPREM, nous disons, non ! Surtout que dans le cas présent, nous disposons de témoins de taille : les responsables syndicaux du SAM et du SYLIMA, signataires du communiqué conjoint».

B.S. Diarra
Vice-président BIPREM

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