Affaire de Yelimané : «Nous n’avons dit à personne de ne pas payer ses impôts», Dixit M. Daman Konté, président de l’association Dagakané

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Sit-in de la communauté de Yelimané en France
Sit-in de la communauté de Yelimané en France

Suite à la conférence de presse du samedi, 14 mai dernier  par les  élus (députés et maires)  du cercle de Yélimané sur l’affaire de paiement des impôts,   l’association Dagakané du  cercle de Yélimané  a tenu la sienne  samedi, 21 mai 2016  à la maison de la presse de Bamako en présence d’une forte délégation  venue de yélimané. Il s’agit entre autres M. Daman Konté président de l’ACYD,  Mme Kadia  Traoré présidente des femmes Dagakané,  de M. Bakary Diambou, porte-paroles, etc.

Dans son discours, M. Daman Konté, président  ACYD  affirme que «DAGAKANE est une association  apolitique de tous les ressortissants du cercle de Yélimané partout dans le monde. Elle a été créée suivant l’autorisation du Gouvernorat du district de Bamako sous le N° 1099/G-DG du 03/12/2014 avec de nombreux objectifs sur le plan de développement.

Le développement du cercle exige la paix et la cohésion sociale, l’entente, l’amitié et la fraternité. Raison pour laquelle l’association Dagakané estime que les conflits sociaux dans le cercle sont des véritables goulots d’étranglements au développement.

Le président de ladite association a une toute autre version des incidents évoqués par les élus du cercle.

Aux dires de M. Daman Konté, président  ACYD  affirme que «DAGAKANE. Voici la sienne :

«Avant l’indépendance, l’autorité des chefs coutumières  avait fait régner la paix dans nos familles respectives. L’entente et la cordialité  soutenues par une solidarité sans faille ont permis à nos grands-parents de mettre  sur pied un système communautaire qui encadre également les générations futures. C’est la même dette que nous avons pour notre prospérité. Et cela ne saurait se réaliser sans une paix et entente durables entre familles et entre villages. la diaspora  malienne, par des cotisations et autres partenaires pour le développement du cercle, a fourni des efforts non moins importants dans la réalisation des investissements dans le cercle de Yélimané, à savoir des châteaux  d’eau, des centres de santé, des écoles, des mosquées…Tous les financements des investissements et projets transitaient par nos élus, et très généralement les projets sont voués à l’échec. Pour mieux  conduire ces activités, un bureau a été mis en place dans chaque commune et une à Yélimané-ville. L’une des actions a été de prendre attache avec les autorités locales pour comprendre le niveau  de la taxe de développement régional et local (TDRL) en demandant un bilan des réalisations à chaque  élu communal. Il ressort des échanges que nous avons eu avec plusieurs acteurs qu’une cotisation volontaire de 1000 F a été infiltrée aux  taux de cette taxe qui est aujourd’hui de 2135F. Dans, l’entente  d’avoir les clarifications demandées au sujets de cette cotisation volontaire, la tension ne cessait de monter entre les élus et nous (association) qui a conduit à des interpellations et des arrestations sous prétexte que nous ne voulons pas des impôts. Ce qui n’est pas le cas.  Nous n’avons dit à personne et nous ne saurions le dire de ne pas payer ces impôts. Ces arrestations confirment le sentiment général d’injustice dans le cercle de Yélimané et intimidation des pauvres citoyens par les autorités. Plus grave, suite à l’arrestation de notre porte-parole, Bakary Diambou, les populations ont été violemment réprimées, des femmes ont même été bastonnées par les forces de l’ordre à tel point que l’on déplore des blessés graves».

Saba Ballo

 

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