A la suite d’incidents survenus après l’expropriation du terrain de football ‘’Bako club’’ de Sogoniko, certains jeunes du quartier, dont Drahamane Coulibaly dit Bako, ont été arrêtés et jugés.
Pour mettre un terme à la mésentente entre la population et les forces de sécurité dans ce quartier, le chef de village, les imams, les femmes et la jeunesse se sont engagés pour le pardon et la réconciliation. Ils proposent que les jeunes soient remis dans leurs droits ; que les personnes incarcérées recouvrent la liberté et que les forces de l’ordre continuent leur mission dans le quartier pour la paix et la quiétude pour tous.
Loin d’accuser qui que ce soit, la jeunesse de Sogoniko regrette profondément ces incidents, qui n’avaient pas lieu d’être. Elle demande pardon à l’ensemble de la population du quartier et plus précisément aux forces de sécurité avec qui elle a eu des incompréhensions.
Consciente qu’il ne peut y avoir de développement sans paix, la jeunesse, par la voix de Bahini Traoré, demande l’indulgence et la tolérance de toutes les autorités concernées par cette affaire et souhaite que ses frères détenus à la prison centrale de Bamako-coura soient libérés. Cette démarche de la jeunesse de Sogoniko est une volonté affichée de réconcilier la population et ses forces de l’ordre, qui doivent vivre avec elle côte à côte et non face à face. Elle promet qu’il n’y aura plus de menace de mort, ni de pneus brûlés sur la voie publique encore moins d’attaque à main armée.
A cette occasion, elle fait savoir à toute la population du quartier que les forces de l’ordre sont là pour la sécurité des personnes et leurs biens et non le contraire et qu’ils ne peuvent aller l’un sans l’autre. En assurant les autorités du quartier qu’il ne va y avoir un problème de ce genre, elle s’assume et implore le pardon de l’ensemble des forces de sécurité. Le vœu le plus cher de cette jeunesse aujourd’hui, c’est la libération Bako et de ses compagnons détenus.
Bintou Danioko